L'évolution des débats

Après l'élaboration des propositions issues des groupes de travail (de juillet à septembre), le Grenelle est entré dans une phase de consultation en octobre avec des réunions régionales et des consultations internet, suivie par une table ronde finale conclue par le président de la République, qui a livré ses arbitrages. Le comité opérationnel pour la certification environnementale des exploitations agricoles s'est réuni pour la première fois le mardi 18 décembre.

Article 31 :

Une large place réservée à l’agriculture

Un des six groupes de travail, intitulé «production durable», sera presque entièrement consacré à l’agriculture.

Le ministre de l’Ecologie, Jean-Louis Borloo, a présenté le 6 juillet les six groupes de travail chargés de préparer le «Grenelle de l’environnement» et qui aboutiront à la fin d'octobre à un «plan d’action de 15 à 20 mesures prioritaires pour notre pays». Le groupe 4 sera presque entièrement consacré à l’agriculture, avec l’adaptation des modes de production et de consommation durables. Il s’agit de développer une agriculture «respectueuse de l’environnement» au travers de «nouveaux produits, de filières biologiques, de qualité, de politique de label, de certification des exploitations, etc.». Ce groupe sera coprésidé par l’écrivain corrézien Denis Tillinac – ami intime de Jacques Chirac – et placé sous le haut patronage du philosophe Michel Serres.

Débat public

On retrouve l’agriculture dans les autres groupes de travail où seront abordés la lutte contre les changements climatiques (groupe 1), la biodiversité (groupe 2) et la santé publique (groupe 3).

Chacun des groupes réunit des acteurs scientifiques, sociaux, des militants de la société civile. La Coordination rurale participe au goupe 4 et le syndicalisme agricole majoritaire (FNSEA, JA) à chacun des six groupes.

Confinée au goupe 4, la Confédération paysanne a bataillé pour élargir sa présence au groupe 3. Une première mouture des propositions devrait être rendue autour du 22 septembre et celles-ci seront alors soumises à un débat public, notamment par internet.

«Modifier nos modes de vie»

«Il faut modifier profondément nos modes de vie, a commenté Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat à l'Ecologie. On pense que l'opinion publique est prête pour cela.» Interrogée sur les biocarburants, elle a assuré que le «plan qui a été lancé sera poursuivi». Elle s'attend à ce que les biocarburants fassent partie des points de désaccords importants, au même titre que l'agriculture et le financement des énergies renouvelables.

par Philippe Pavard

(publié le 20 juillet 2007)

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