Le groupe du Grenelle de l’environnement, spécifiquement consacré aux OGM, s’est réuni lundi. Les discussions ont été tendues et les risques de blocage sont réels, d’autant que les fauchages se poursuivent. Ainsi, le 8 septembre, onze hectares de maïs semence transgénique ont été détruits dans le Maine-et-Loire. La Confédération paysanne, mais aussi les associations écologistes exigent un moratoire sur toutes les cultures de plein champ, et sur les importations du MON 863 compte tenu «des doutes apparus sur son innocuité sur la santé».
Une haute autorité
«Le moratoire est un préalable indispensable à une discussion sereine de la loi OGM, affirme Jacques Pasquier, de la Confédération paysanne. Toute culture OGM doit être interdite jusqu’à ce que la loi garantisse la liberté et le droit de produire et de consommer sans OGM.» Outre le moratoire, l’Alliance pour la planète demande la «neutralisation des cultures d’OGM en cours». La FNSEA est partisane d’une loi sur les OGM, mais reste opposée à tout moratoire. Tout comme l’AGPM (association générale du maïs), qui estime que si le moratoire est instauré « la France sera, sciemment, autocondamnée à la régression technique, économique et scientifique, et à regarder passer le train des technologies végétales». Les semenciers n’y voient «aucune raison objective».
La création d’«une haute autorité des biotechnologies» semble faire l’objet d’un consensus, même si les avis divergent dès qu’il s’agit de définir ses modalités de fonctionnement. Lors de la prochaine réunion, le régime de responsabilité sera abordé. Pour Jacques Pasquier, «la loi doit clairement définir la responsabilité des agriculteurs et des détenteurs des brevets en cas de contamination génétique».
par Aurore Coeuru (publié le 14 septembre 2007)
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