Le ministère de l’Agriculture a réuni le 24 juillet les représentants du monde agricole appelés à participer aux six groupes de réflexion du Grenelle de l’environnement. «Il n’y a visiblement pas beaucoup de concertation ni de confiance entre les deux ministères», constate Henri Thepault, de la Fédération nationale de l’agriculture biologique (Fnab). Organisations professionnelles, syndicats, Inra... au total une quarantaine de professionnels, sont venus livrer leur ressenti. A l’unanimité, la palme de «l’organisation la plus calamiteuse» revient au groupe 4, consacré à l’agriculture. «Nous n’avons pas eu assez de temps pour aborder le fond des sujets et il n’y avait pas de place pour accueillir la cinquantaine de participants», raconte François Lucas, le président de la Coordination rurale. Un premier contact qui n’a pas davantage inspiré confiance à la FNSEA. «Les groupes ne sont pas pilotés efficacement», dénonce Jean-Bernard Bayard. L’inquiétude est d’autant plus forte que «les associations environnementalistes sont surreprésentées», regrette Jacques Pasquier, de la Confédération paysanne. «Elles ont aussi le temps de propager leurs idées sur le Net alors que nos paysans sont en pleine moisson», assène François Lucas.
Des idées tous azimuts
La fédération France nature environnement (FNE) propose de diviser par deux en cinq ans la quantité de pesticides utilisée en France ou encore de créer une redevance sur les excédents d’azote.
Les organisations agricoles se contentent pour l’instant de faire des recommandations, préconisant notamment d’arrêter des axes d’intervention plutôt que des mesures et de se concentrer sur les besoins des citoyens plutôt que sur leurs attentes. L’APCA a, quant à elle, rendu publiques six fiches en fin de semaine.
par Arielle Delest (publié le 27 juillet 2007)
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