Au terme du Grenelle de l’environnement, «nous aurons un accord global sur les OGM et sur une diminution des pesticides», a déclaré Jean-Louis Borloo, ministre du Développement durable, le 4 septembre, lors d’un déplacement au Brésil.
A propos des pesticides, il a ajouté qu’il « faudra sans doute continuer cde discuters après cle Grenelles mais, au moins, le processus sera lancé». La veille de ces déclarations, le groupe en charge de l'agriculture du Grenelle s’était réuni. A entendre certains participants, on était loin du consensus évoqué par le ministre.
Ils devaient plancher sur dix-sept «fiches programme», dont une partie traite de la production (réduire les intrants, renforcer la recherche, certifier les exploitations...), et l’autre de la consommation (intégrer l’agriculture biologique dans la restauration collective, promouvoir les circuits courts et la saisonnalité...). Celle intitulée «réduire les intrants de façon généralisée et accroître la diversité biologique» a occupé la majeure partie des débats du sous-groupe consacré à la production.
Dernière réunion à la fin de septembre
«Le temps des mesures concrètes a commencé (...), le temps aussi des premières crispations, indique sur son blog Arnaud Apoteker, porte-parole de l’Alliance pour la planète. A écouter les tenants de l’agriculture productiviste (...), toute idée de contrainte semble inadmissible et suscite une irresponsable levée de boucliers.» François Lucas, de la Coordination rurale, relève qu’«il y a beaucoup d’attaques sur les pesticides, mais peu peuvent parler savamment des produits ou des itinéraires techniques». Pour André Bouchut, de la Confédération paysanne, «modifier la législation sur les semences» pour favoriser les variétés rustiques, «lutter contre la monoculture» et «mieux répartir les productions sur le territoire» sont les solutions.
La préservation de la biodiversité et la certification des exploitations agricoles auraient été abordées de façon plus positive, tandis que la question des biocarburants a été à peine évoquée. Une synthèse des propositions doit être envoyée aux participants d’ici une dizaine de jours. Leurs réactions seront recueillies avant le 24 septembre, date de la dernière réunion.
La FNSEA reçue par Jean-Louis Borloo Le ministre de l'Ecologie a reçu le 30 août Jean-Michel Lemétayer et Xavier Beulin, de la FNSEA, pour faire un point sur les dossiers environnementaux. «Le ministre a porté une attention particulière sur quelques sujets: par exemple, assurer régulièrement des repas bio dans la restauration collective ou favoriser l'indépendance énergétique des exploitations», rapporte Xavier Beulin. Sur le dossier des biocarburants, le ministre n'a pas remis en cause les programmes lancés par les gouvernements précédents. Par ailleurs, il a confirmé vouloir présenter un projet de loi sur les OGM, créer une haute autorité et protéger la recherche. «Il n'a pas évoqué de moralité devant nous», précise Xavier Beulin. |
par Aurore Coeuru (publié le 7 septembre 2007)
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