Les présidents et rapporteurs des groupes de travail du Grenelle de l’environnement doivent élaborer une synthèse des discussions. Un document essentiel pour savoir quelles idées seront finalement retenues. Mais, à quelques jours de la dernière réunion du groupe agriculture prévue le 24 septembre «nous n’avons rien reçu, déplore Jean-Bernard Bayard, de la FNSEA. Nous manquons de temps pour nous concerter avec le réseau. Quelques pistes sont connues comme 20% de bio d’ici à 2020 ou encore la volonté de favoriser les circuits courts. Mais les modalités de mise en oeuvre sont imprécises et c’est le flou à propos des phytos».
«Croissance verte»
Ce travail dans la précipitation irrite les participants. Les organisations écologistes s’en inquiètent et demandent que les recommandations qui sortiront de chaque groupe fin septembre aient fait l’objet d’une négociation.
Jean-louis Borloo, ministre de l’Ecologie, s’est dit persuadé que les réunions déboucheraient sur des résultats, malgré les points de vue différents. «Il y aura des tensions, mais on sortira avec quinze ou vingt programmes qui changeront la donne», a-t-il prédit. «La France doit s’engager dans la croissance verte», a plaidé François Fillon, lors d’une visite du site de l’Inra à Grignon, le 13 septembre. Interrogé par la suite sur les OGM, le Premier ministre a affirmé que «la France veillera à ne pas s’isoler du reste du monde sur ces questions et d’une manière générale sur la recherche en biologie». Quant à un éventuel moratoire dans l’attente d’une loi OGM, il a affirmé « qu’aucune décision nouvelle » ne serait prise d’ici à la remise des propositions concrètes du Grenelle, à la fin d'octobre.
par Aurore Coeuru (publié le 21 septembre 2007)
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