Le marasme est complet

La couverture des besoins des intégrateurs reste très large. Les exportations vers l’Espagne et les Pays-Bas s’organisent, mais elles demeurent insuffisantes pour équilibrer le marché. Les intégrateurs réussissent donc à maintenir la pression.

Du côté du négoce, la situation n’est pas meilleure, car la faiblesse des tarifs pratiqués ne laisse plus assez de marge pour couvrir les frais de ramassage et de commercialisation. Les tarifs sur les marchés sont réduits et la sélection toujours sévère.

Les veaux de moins de 45 kg, ou de conformation ordinaire, sont écartés des lots et ne sont plus ramassés. Les prim'holsteins de 45 à 50 kg se vendent de 30 à 80 € et les bons sujets de plus de 55 kg plafonnent à 110 €.

La tendance est identique pour les montbéliards et les normands destinés à l’engraissement. Seuls les très bons normands convenant aux labels en Normandie se maintiennent entre 180 et 200 €. Les veaux de conformation moyenne se négocient entre 120 et 150 €.

Les tarifs des croisés font le grand écart. La marchandise commune et de qualité inférieure est peu prisée, avec des cours malmenés. Les veaux de race mixte et les croisés de conformation supérieure se valorisent encore de 400 à 500 € sur les marchés de Saint Etienne et Bourg-En-Bresse. A Lezay, la commercialisation des sujets de race pure ou croisés était laborieuse.