Les dirigeants des principales puissances mondiales s’étaient donnés un mois pour faire progresser les négociations à l’OMC. Les bonnes intentions n’auront pas suffi. Lundi 24 juillet, à Genève, le cycle lancé à Doha en novembre 2001 a été suspendu. Report sine die. Les négociateurs n’ont pas réussi à s’entendre sur la réduction des subventions agricoles et des droits de douane agricoles et industriels.
Pour Peter Mandelson, commissaire européen au commerce, la faute est imputable aux Etats-Unis «qui n’ont pas voulu reconnaître la flexibilité des autres et ont été incapables d’en faire preuve eux-mêmes».
Une bonne nouvelle
Les réactions des syndicats ne se sont pas faites attendre. «Au final, les pays en développement restent les plus grands perdants de cet ajournement», résume la FNSEA. De son côté, JA reconnaît que «les bases de discussion sur la table étaient tout simplement inacceptables».
Pour la Coordination rurale et le Modef, l’échec est aussi «une bonne nouvelle».
Alors que la FNSEA veut que les négociations reprennent «sur des bases plus saines, garantissant un développement équilibré à tous», pour la Coordination rurale et le Modef, la seule solution est de sortir l’agriculture de l’OMC.
Même si la Confédération paysanne se réjouit de cette «victoire», elle reste vigilante, redoutant encore les accords bilatéraux «qui pourraient être plus catastrophiques». Pour elle, l’échec doit être une «opportunité» pour lancer un débat, en France et en Europe, sur «l’agriculture que nous voulons». Le discours a été relayé par Via Campesina, le 25 juillet, auprès de Pacal Lamy, directeur de l’OMC.
par Arielle Delest (publié le 28 juillet 2006)
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