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Le bois bûche suscite un vif intérêt auprès des Français.Ils valorisent chaque année près de 51 millions de stères de bois sous forme de bûches. Vendue entre 40 et 60 euros le stère, hors coût du transport, la bûche reste un combustible intéressant. Avec un contenu énergétique compris entre 1.500 et 2.000 kWh par stère, elle affiche un prix de 0,03 à 0,04 €/kWh. Ces vingt dernières années, les chaudières réservées à cet usage ont beaucoup évolué. Moins polluantes, elles se prévalent d’un rendement énergétique atteignant de 80 à 85% pour les plus performantes.
Un label pour les plus performantes
Les chaudières au bois sont régies depuis 1999 par la norme NF EN 303-5, qui fixe les caractéristiques techniques de construction et de fonctionnement, ainsi que les limites d’émissions des chaudières.
Afin de promouvoir la conception d’appareils de chauffage au bois performant, l’Ademe a élaboré le label de qualité «Flamme verte». Pour recevoir cet agrément, les chaudières au bois bûche doivent avoir un rendement énergétique de 70% au minimum. Leurs émissions de monoxyde de carbone ne doivent pas dépasser un taux défini dans la charte de qualité.
Un crédit d’impôt de 50%
Certaines chaudières dont la puissance est inférieure à 300 kW sont éligibles au crédit d’impôt de 50%. Leur rendement énergétique doit être d’au moins 70%. Les dépenses d’installation doivent être effectuées avant le 31 décembre 2009, dans l’habitation principale. Seul le prix des équipements et des matériaux est pris en compte et une entreprise doit assurer l’installation. Les propriétaires habitants ou bailleurs peuvent prétendre sous conditions à une aide financière de l’Agence nationale pour l’amélioration de l’habitat (Anah). D’autres subventions locales (conseils régionaux et généraux, communes, communautés de communes) sont également possibles. Ces aides publiques sont à déduire des dépenses d’acquisition de l’appareil avant calcul du crédit d’impôt. Un taux de TVA réduit à 5,5% est applicable sur le matériel et la main-d’œuvre.
Eviter de surdimensionner
Même si votre chaudière y gagne en autonomie, évitez de la surdimensionner. Elle risque de tourner souvent à bas régime et de s’encrasser. La chaudière peut être volontairement sous-dimensionnée et associée à un ballon d’accumulation servant de tampon. Elle tourne alors moins longtemps, mais à pleine charge.La chaudière à bois pourra être assistée d’une installation à fioul ou à gaz. Cette dernière viendra en soutien de l’appareil à bois lors d’un pic de demande. Cette chaudière d’appoint pourra être tout simlement celle qui équipait auparavant la maison, si elle est encore en état. Des chaudières à double foyer aux bûches et au fioul (ou au gaz) existent, mais leur rendement énergétique reste faible.
CE QUE NOUS EN PENSONSUne valeur sûre, avec des contraintes POINTS FORTS - Rendement énergétique de 70 à 85%. - Installation demandant un espace raisonnable. - Facilité d’approvisionnement en bois bûche à un prix intéressant. POINTS FAIBLES - Autonomie limitée, de 6 à 24 heures. - Contrainte d’alimentation manuelle. - Mauvaise valorisation des résineux et du petit bois. |
A découvrir: Chaudière au bois bûche: quatre grandes technologies (111.28 Ko).
COMBIEN ÇA COÛTEInvestissement modéré - Chaudière à combustion montante et tirage naturel: de 2.000 à 3.500 euros. - Chaudière à combustion inversée et tirage naturel: de 2.500 à 4.500 euros. - Chaudière à combustion inversée et tirage forcé: de 4.500 à 7.500 euros. - Ballon d’accumulation: de 1.000 à 4.500 euros, hors coût du circuit de radiateurs. |
Expert: FRÉDÉRIC DOUARD, directeur de l’Institut des bioénergies (Itebe)
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Pour en savoir plus:
(publié le 22 février 2008)
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