Retrouvez toutes les références utiles sur les biocarburants du futur en bas de page. |
D’ici à une dizaine d’années, les carburants de deuxième génération devraient être produits à partir de plantes entières ou de résidus agricoles et forestiers. Cette filière aurait un potentiel en France de 40 millions de tonnes en équivalent pétrole d’ici à 2050. Plus efficace sur un plan énergétique que la première génération, celle-ci permettrait de réduire les émissions de gaz à effet de serre et a l’avantage d’être peu en concurrence avec la filière alimentaire. Seules les surfaces nécessaires à l’implantation des cultures affectées à la production bioénergétique (lire l'article Cultures lignocellulosiques: en attente de références ) seront en concurrence. C’est pour cela que d’autres solutions sont explorées comme le projet Shamash qui travaille, jusqu’en 2009, sur la production de biodiesel à partir de microalgues.
Deux voies de recherche existent pour transformer la biomasse lignocellulosique: thermochimique et biochimique (voir plus bas ).
La voie thermochimique du diesel propre
Cette voie permet d’obtenir des hydrocarbures de synthèse (on parle de «biomass to liquid» ou BTL). Par une gazéification à haute température (800°C), la biomasse lignocellulosique sèche (bois, pailles, cultures spécifiques) est transformée en gaz de synthèse qui sera ensuite transformé en un gazole aux propriétés intéressantes. Les carburants diesel produits ne contiennent pas de soufre ni d’hydrocarbures aromatiques et peuvent donc être utilisés dans les moteurs traditionnels.
Le problème, selon l’IFP (Institut français du pétrole), provient des grandes quantités de biomasse (7 ou 8 tonnes) nécessaires pour produire 1 tonne de carburant de synthèse. Le coût de la filière est estimé par l’IFP à 0,80-0,85 €/litre mais pourrait diminuer à 0,60 €/litre. Ces estimations seront bientôt affinées grâce à une unité pilote en Allemagne, la première au monde à produire du BTL commercialisé. La société Choren, en partenariat avec le pétrolier Shell, développe en effet une usine d’une capacité de 15.000 tonnes de BTL par an. Si l’expérience est concluante, c’est une usine d’une capacité de 200.000 t/an qui devrait être construite en 2009-2010.
La voie biochimique: des méthodes coûteuses
Une hydrolyse enzymatique permet de séparer les constituants de la biomasse lignocellulosique, que sont la lignine et la cellulose, et de produire du glucose. Une étape de fermentation et de distillation permettra de produire le bioéthanol à mélanger à l’essence. La distillerie peut être commune avec les usines de première génération. Des difficultés existent entre autres sur la performance de l’enzyme et sur le coût de cette opération. Des projets européens tels que Nile, qui s’achèvera à la fin de 2009, sont censés lever ces verrous. En France, le projet Futurol veut créer dans la Marne le premier site pilote qui devrait être opérationnel en 2009.
TROISIÈME GÉNÉRATION Moteur à hydrogène Dans quinze à vingt ans, des carburants dits de troisième génération devraient voir le jour. De l’hydrogène sera produit à partir de produits agricoles et forestiers. Il reste à mettre au point le moteur et le «réservoir» sur les véhicules. Les trois générations ne sont pas concurrentes et, pendant quelques années, il est possible qu’elles cohabitent. |
Pour en savoir plus:
Les biocarburants non conventionnels en Belgique pour aller au-delà de 5,75% à l'horizon de 2010? (5,94 MB) (Valbiom - décembre 2007)
Programme scientifique et industriel Futurol (60.74 Ko)
(publié le 22 février 2008)
Nos offres d'abonnement
simples ou couplées,
à nos publications
hebdomadaires
et mensuelles
Découvrir nos Offres