Publié le mardi 04 mars 2014 - 18h09
Les prix des céréales se sont stabilisés, mardi sur Euronext, après leur envolée de la veille. A l'approche de la clôture, le contrat blé mai 2014 valait 203,50 €/t (+ 1 €/t), le maïs juin 2014 se négociant 181,25 €/t (- 0,50 €/t).
« Il y a un peu d'apaisement sur le marché aujourd'hui. C'est en partie lié aux déclarations » du président Vladimir Poutine qui a estimé mardi que l'envoi de troupes russes en Ukraine n'était « pas nécessaire pour le moment », a expliqué à l'AFP Hélène Morin, responsable des relations internationales chez Agritel, qui dispose d'un bureau à Kiev.
Mais « c'est une petite détente », estime pour sa part Edward de Saint-Denis, de la société de courtage Plantureux et Associés, qui estime que « le marché réagit peu par rapport à l'importance de la déclaration ».
Selon les informations recueillies par Agritel en fin de semaine dernière, l'Ukraine ne souffrait « pas de ralentissements sur ses exportations liées à la situation actuelle », estime Hélène Morin. En revanche, les prix sur le marché local sont en forte hausse car, avec la dévaluation de la monnaie locale, « les agriculteurs locaux ne sont plus enclins à se positionner à la vente » et les négociants se voient obligés d'offrir un prix plus élevé pour leurs céréales, explique encore Hélène Morin.
La fermeté des prix des céréales est aussi due aux conditions climatiques mondiales dont pourraient pâtir les cultures, avec un grand froid sur les zones de production de blé aux Etats-Unis et une météo humide en Europe de l'Ouest, rappellent plusieurs analystes. « Partout » aux Etats-Unis, « la part des blés dans de bonnes à excellentes conditions baisse », relève la société Inter-courtages.
En France, sur le marché de gré à gré, le prix des céréales était orienté en légère baisse, mardi à la mi-journée.
Selon l'AGPM, « l'évolution des prix ukrainiens devrait permettre au maïs français de s'exporter vers l'Europe du Nord, alors que la concurrence reste importante sur la péninsule ibérique. Pour le maïs du Sud-Ouest, la collecte en baisse (liée aux mauvaises conditions climatiques de 2013), la baisse des exports vers l'Espagne (concurrence ukrainienne et américaine) et la demande intérieure des fabricants d'aliments du bétail (FAB) et des amidonniers devraient permettre d'équilibrer le bilan régional. En Poitou-Charentes, où la production est essentiellement tournée vers l'export, le bilan régional de fin de campagne pourrait quant à lui se trouver alourdi. Des opportunités sur des besoins des FAB bretons sur avril-juin (récemment approvisionnés par des maïs ukrainiens) seront à saisir », pronostique l'AGPM dans sa note économique hebdomadaire.
Nos offres d'abonnement
simples ou couplées,
à nos publications
hebdomadaires
et mensuelles
Découvrir nos Offres