Publié le vendredi 07 mars 2014 - 17h49
Les prix des céréales ont continué à progresser, vendredi sur Euronext. A l'approche de la clôture, le contrat blé mai 2014 valait 209,75 €/t (+ 3,50 €/t), le maïs même échéance se négociant 184,25 €/t (+ 1,50 €/t).
Les cours européens des céréales se sont orientés à la hausse, vendredi, en dépit d'une parité euro/dollar défavorable, sur fond d'inquiétudes liées à l'Ukraine.
Cette nouvelle flambée surprend les analystes, en l'absence de nouvelle information concrète susceptible de faire bouger le marché. « C'est incompréhensible. Avoir une telle augmentation chez nous, même avec la hausse à Chicago, avec la parité monétaire d'aujourd'hui [l'euro a approché 1,39 dollar, vendredi] n'a pas de sens », estime Edward de Saint-Denis, de la société de courtage Plantureux et Associés. Selon lui, cette hausse pourrait être liée à « des jeux de couverture strictement techniques (...), des raisonnements mathématiques », selon M. de Saint-Denis. « Il y a des gens qui estiment que, passés certains niveaux de prix, le marché doit continuer à monter, et qui poussent à l'achat », explique-t-il.
Mais le mouvement pourrait aussi être lié aux inquiétudes sur l'évolution de la crise en Ukraine. « Il y a beaucoup de commentaires un peu ironiques sur Twitter, sur ce que pourrait faire Poutine pendant le week-end, pendant que les marchés seront fermés », remarque Damien Vercambre, de la société Inter-Courtage. « S'il y avait une partition de l'Ukraine, ce ne serait pas anodin pour les marchés agricoles », estime-t-il.
Parmi les signaux qui ajoutent à la confusion : la proposition, par le président de la région de Dnipropetrovsk, grande productrice de céréales, « d'étudier la question de l'interdiction temporaire de sortie des céréales en dehors de sa région », note Agritel.
Sur le plan commercial, les pays de l'Union européenne ont exporté à ce jour 20,8 millions de tonnes (Mt) de blé en 2013/2014, selon les derniers chiffres de Bruxelles, relèvent plusieurs analystes. Un chiffre bien supérieur à celui de l'an passé à la même date, qui n'était que de 13,7 Mt, rappelle Agritel. En maïs, l'UE a en revanche importé un peu plus que l'an passé, avec 8,9 Mt contre 8 Mt en 2012/2013.
En France, près des trois-quarts des cultures de blé sont dans un état jugé « bon à très bon », selon les estimations hebdomadaires de FranceAgriMer.
En France, sur le marché de gré à gré, le prix des céréales était en hausse à la mi-journée.
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