Publié le lundi 10 mars 2014 - 18h16
Les prix des céréales ont reculé, lundi sur Euronext. A l'approche de la clôture, le contrat blé mai 2014 valait 207,75 €/t (- 2,25 €/t), le maïs juin 2014 se négociant 182,50 €/t (- 1,50 €/t).
L'USDA a publié, lundi, son rapport mensuel sur l'offre et la demande mondiales de grains, relevant marginalement les productions de blé et de maïs en 2013/2014. L'USDA table désormais sur 712,7 millions de tonnes (Mt) de blé (711,9 Mt attendu en février) et un stock de fin de campagne de 193,8 Mt (+ 0,1 Mt). La production mondiale de maïs est estimée à 967,5 Mt (966,6 Mt attendu en février) et le stock de fin de campagne à 158,5 Mt (+ 1,2 Mt).
La baisse des cours européens enregistrée lundi est également la conséquence de mouvements techniques effectués vendredi par les opérateurs, en raison de la clôture des contrats sur l'échéance de mars, qui a lieu ce lundi, a expliqué à l'AFP Damien Vercambre, de la société Inter-Courtage.
La semaine dernière, les cours du blé et du maïs avaient connu une flambée en raison des inquiétudes liées à l'Ukraine et aux conditions climatiques dans plusieurs régions productrices du globe.
En Ukraine, malgré la crise, les exportations de céréales se sont poursuivies à un rythme très soutenu en février, notent plusieurs analystes. Quelque 2,3 millions de tonnes de céréales, dont 85 % de maïs, sont sorties du pays le mois dernier, « un record sur ce mois », souligne Damien Vercambre (Inter-Courtage). « Les terminaux du port d'Odessa ont chargé 58,5 % de ce volume, Nikolayev 32,2 % et Sevastopol 3,6 % », ajoute-t-il. Au niveau local, les agriculteurs ukrainiens « reviennent sur le marché et procèdent à des ventes avant le début des semis », remarque Agritel, qui dispose d'un bureau à Kiev. Mais « la gestion de la trésorerie sera plus que jamais au cœur des enjeux du printemps », ajoute le cabinet conseil.
En France, l'anticyclone qui se trouve actuellement sur le pays « devrait permettre une avancée rapide des semis de printemps », estime Agritel dans une note. Sur le marché de gré à gré, le blé et le maïs s'affichaient en baisse de 1 €/t à la mi-journée.
En maïs, « le rebond des prix a momentanément freiné l'activité en début de semaine [dernière], mais les affaires reprennent », observe l'AGPM dans sa note de marché hebdomadaire. « Quelques échanges se traitent sur les ports de Bordeaux et La Pallice. Sur le marché intérieur, nous noterons toujours la présence des FAB de l'Ouest ainsi que celle des amidonniers qui prospectent actuellement pour des approvisionnements sur la fin de campagne (juillet-septembre). Des opérateurs s'interrogent sur les livraisons de fin de campagne et pourraient se retourner vers le maïs français pour assurer leurs approvisionnements », ajoute l'AGPM.
Aux Etats-Unis, où le froid et les conditions météo très sèches inquiètent, « des pluies bénéfiques sont attendues cette semaine mais sous forme orageuse laissant une grande disparité de précipitations selon les régions », souligne Agritel.
Les prix des frets maritimes ont dans l'ensemble poursuivi leur progression durant la semaine passée. Indice phare du marché, le Baltic Dry Index (BDI) a fini, vendredi 7 mars, à 1.543 points, un nouveau sommet en deux mois, contre 1.258 points une semaine auparavant. En revanche, le Baltic Panamax Index (BPI), qui synthétise les tarifs pour quatre routes (la plupart pour les céréales), a terminé à 1.075 points vendredi, contre 1.099 points une semaine auparavant. « Le marché des Panamax est à la peine sur les deux hémisphères », relèvent les analystes de Fearnleys. « Le marché atlantique souffre depuis plusieurs semaines d'une surcapacité de navires disponibles et d'une pénurie de cargaisons, et la zone pacifique semble se diriger vers une situation identique », explique-t-on chez Fearnleys.
Nos offres d'abonnement
simples ou couplées,
à nos publications
hebdomadaires
et mensuelles
Découvrir nos Offres