L'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) mise sur la solidarité entre les pays riches et ceux en développement, pour lutter efficacement contre les maladies animales transmissibles à l'homme, telles la rage ou la grippe aviaire, et l'antibiorésistance. C'est ce qu'a annoncé Bernard Vallat, son directeur, mercredi lors d'une conférence de presse.
« Plus de cent pays dans le monde n'ont pas les moyens de lutter contre ces maladies, insiste Bernard Vallat. N'investir que dans les pays riches est insuffisant. Les 178 membres de l'organisation doivent bénéficier d'un dispositif vétérinaire efficace. Les ministres de l'Agriculture du G20 ont d'ailleurs insisté sur l'importance de renforcer les normes et recommandations scientifiques. »
Le directeur de l'OIE rappelle que l'utilisation inappropriée des antibiotiques est à l'origine de mutations et de résistances bactériennes. « Si l'utilisation de ces molécules est tracée dans les pays riches, ça n'est pas le cas dans les pays en développement, qui se fournissent notamment en médicaments falsifiés, ou vendus sur internet, prévient Bernard Vallat. Les antibiotiques ne peuvent pas être commercialisés librement. Les vétérinaires sont appelés à mieux superviser leur usage. »
Une conférence internationale sur l'utilisation des antimicrobiens et les bonnes pratiques d'élevage sera d'ailleurs organisée en mars 2013, à Paris.