Dans un communiqué de presse du 1er décembre, Merial annonce avoir signé un partenariat avec le ministère de l'Agriculture pour la création d'une banque d'antigènes pour lutter contre la fièvre catarrhale ovine (FCO). Le principal intérêt d'une telle banque est de permettre la mise en production rapide de vaccins.
« Fabriquer un vaccin de haute qualité de A à Z prend entre 6 et 9 mois, a précisé à l'AFP Silke Birlenbach, directrice du département santé publique vétérinaire de Merial, lors d'une conférence de presse à Paris. Avec cette banque d'antigènes, les vaccins pourront être livrés entre 5 et 11 jours. »
Les sérotypes 1 et 4 sont aussi de la partie
Le ministère de l'Agriculture a décidé d'intégrer à cette banque les sérotypes 1 et 4 de la FCO. « L'idée est d'avoir sous le coude en cas d'urgence de quoi stopper une introduction sur le territoire du virus en question », ajoute Patrick Dehaumont, le directeur général de la Direction générale de l'alimentation (DGAL), interrogé par l'AFP.
Le coût de ce dispositif pour l'État est de 4,6 millions d'euros, selon l'AFP. « Les antigènes peuvent être gardés pendant près de 5 ans, alors qu'un vaccin se périme au bout d'un an, poursuit Patrick Dehaumont. Si les doses d'antigènes n'étaient pas utilisées au bout de quelques années, elles pourront être formulées en vaccins pour être vendues à l'étranger. »
« Les banques d'antigènes, stockées sur notre site de Lyon Porte-des-Alpes, serviront de réserves stratégiques pour réagir dans l'immédiateté à d'autres menaces de ce type, explique Carsten Hellmann, PDG de Merial et vice-président exécutif de Sanofi. Merial est aussi engagé, aux côtés du gouvernement français, dans la constitution de banques d'antigènes contre la fièvre aphteuse. »