Jean-Luc Angot, directeur général adjoint à la Direction générale de l'alimentation (DGAL), a annoncé jeudi le lancement du plan national de réduction des risques d'antibiorésistances en médecine vétérinaire.
Celui-ci vise à diminuer l'utilisation des antibiotiques pour limiter les conséquences des résistances des bactéries sur la santé animale et humaine. Mais aussi à préserver un arsenal thérapeutique. Car alors que les résistances se multiplient, très peu de nouvelles molécules sont mises sur le marché.
« L'usage des antibiotiques est un outil essentiel en élevage qu'il convient de préserver », a souligné Jean-Luc Angot. L'un des objectifs est de diminuer de 25 % leur usage en cinq ans. Mais au-delà de l'aspect quantitatif, les pouvoirs publics veulent aussi une prise de conscience collective et insiste sur l'importance d'une implication de tous les acteurs.
Le plan comprend quarante mesures réparties en cinq axes :
- la promotion de bonnes pratiques et la sensibilisation des acteurs,
- le développement d'alternatives,
- le renforcement de l'encadrement et la réduction des pratiques à risques,
- le renforcement du dispositif de suivi de la consommation d'antibiotiques,
- la promotion d'une approche européenne et internationale.
Cette annonce intervient alors que le commissaire européen à la Santé, John Dalli, a annoncé jeudi matin douze orientations pour réduire l'usage des antibiotiques. « Nous sommes totalement en phase avec ces propositions », a affirmé Jean-Luc Angot. La France est le premier pays à mettre en place un plan national.