Le groupe volailler Duc et Glon Sanders, filiale du conglomérat Sofiprotéol, ont annoncé lundi avoir créé une co-entreprise affectée à la reprise de deux sites de Doux situés dans le Loiret.
Le tribunal de commerce de Quimper a validé lundi l'offre de reprise partielle déposée conjointement par Duc et Glon Sanders sur le site d'abattage de poulets de Boynes (Loiret), ainsi que sur le couvoir d'Amilly (Loiret).
« A ces fins, une société par actions simplifiée, dénommée DGS, a été constituée », a annoncé Duc dans un communiqué. Cette société est détenue « à parts égales entre le groupe Duc et Glon Sanders Holding » et a son siège social à Guiscriff (Morbihan), a précisé le groupe volailler.
Le projet industriel conçu par les deux groupes « assure désormais la continuité d'exploitation sur ces deux sites et permet de sauvegarder 105 emplois », a affirmé Doux. Selon le jugement, 95 emplois sur 170 seront conservés au seul site de Boynes.
« Cette reprise repose sur une alliance stratégique entre la branche de la volaille de Glon Sanders et Duc pour développer la filière avicole dans la Région Centre, en préservant l'intérêt social, industriel et agricole des salariés comme des éleveurs », a commenté Glon Sanders dans un communiqué distinct.
Le tribunal de commerce a également validé l'offre conjointe des deux groupes sur le petit site de nutrition animale de Clémont (Cher). Il n'a en revanche pas retenu leur proposition de reprise de l'abattoir de Sérent (Morbihan), lui préférant celle de LDC, autre groupe volailler coté, qui conservera 60 salariés sur 177. Duc souligne, dans son communiqué, qu'il proposait, avec Glon Sanders, la reprise de 127 salariés sur ce site.
Duc a par ailleurs souligné qu'il ne participait pas à la reprise du site de Blancafort (Cher), qui sera racheté par Glon Sanders seul.
Ce dernier, qui devrait reprendre 130 salariés sur les 243 du site, s'est dit « préoccupé [...] par la situation du site de Blancafort, dont le fonds de commerce a disparu sur un marché de l'abattage de dindes sinistré ». Glon Sanders « prend acte de la décision du tribunal de commerce de Quimper de permettre à la société Doux de reprendre une activité portant sur la dinde qui rendra plus difficile le redressement de Blancafort ».
Le tribunal de commerce a, au total, validé les offres de reprise partielle de cinq des huit sites du pôle frais de Doux, représentant quelque 700 emplois sauvegardés sur près de 1.700.
Hormis Boynes, Sérent et Blancafort, le site de Pleucadeuc (Morbihan) sera repris par Galina et celui de Laval (Mayenne) sera racheté également par LDC. Les trois autres sites du pôle frais ne bénéficiaient pas d'offres de reprise : Graincourt (Pas-de-Calais), La Vraie-Croix (Morbihan) et Le Pontet (Vaucluse).
Doux Frais, qui recouvre le pôle frais, est l'une des 23 sociétés du groupe Doux. Sa liquidation judiciaire a été prononcée le 1er août 2012.
Le sort des 22 autres sociétés, pour lesquelles le PDG Charles Doux travaille à un plan de continuation, sera examiné ultérieurement.