Le président François Hollande a réclamé mardi à Rennes « la vérité sur tout ce qui s'est produit depuis des années » dans le groupe volailler Doux, mis en faillite, et assuré les salariés qu'aucun d'entre eux ne « serait laissé sur le bord de la route ».
Les représentants des salariés ont « une nouvelle fois témoigné de ce qui, hélas ! s'est produit (dans le groupe), c'est-à-dire un abandon, des investissements à l'étranger, une captation des aides », a déclaré le chef de l'Etat, qui venait de s'entretenir pendant près d'une heure avec eux, après sa visite au salon international de l'élevage (Space).
« Cela demande d'abord, la vérité sur tout ce qui s'est produit depuis des années dans ce groupe », a-t-il affirmé.
Selon M. Hollande, « l'Administration, la Justice » devront « faire toute la lumière sur les responsabilités des dirigeants actuels et passés ».
« Il ne fait pas de doute qu'il y a eu plus que des négligences, des abandons de sites qui auraient dû être modernisés, un dialogue social qui n'a jamais eu lieu, des formations qui n'ont pas été dispensées. Et c'est pour cela que les personnes veulent connaître la vérité et que le rôle des pouvoirs c'est d'assurer cette transparence », a insisté fortement le président de la République devant la presse.
Sur l'avenir de l'entreprise, « il y a une vigilance parce que s'il y a eu un plan de continuation pour les autres activités du groupe Doux, nous ne sommes pas sûrs que ce plan pourra être mis en place », a aussi déclaré le président de la République.
M. Hollande a, par ailleurs, assuré les salariés de Doux que « l'Etat prendrait ses responsabilités » pour qu'aucun d'entre eux « ne soit laissé au bord de la route ».
En début d'après-midi, le ministre délégué à l'Agroalimentaire, Guillaume Garot, avait indiqué qu'un accompagnement personnalisé allait être mis en place avec notamment le versement de 100 % des salaires pendant un an pour les salariés licenciés.
Une « cellule d'appui » sera par ailleurs installée sur chaque site où des licenciements auront lieu. Elle « va pouvoir pendant plusieurs semaines recevoir les salariés », avait-il ajouté.
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