Les syndicalistes de l'abattoir Doux de Pleucadeuc, qui fait partie du pôle frais du volailler breton en liquidation judiciaire, ont fait part de leurs « inquiétudes », mardi matin lors d'une rencontre avec le préfet du Morbihan, a-t-on appris de source syndicale.
« On a soumis au préfet nos inquiétudes car, dans le meilleur des cas, seules 134 personnes seraient reprises sur 394 à Pleucadeuc », a indiqué Christiane Le Gouesbe, déléguée centrale CFDT.
Les éventuels repreneurs du pôle frais ont jusqu'à vendredi 10 août pour déposer leurs offres auprès du tribunal de commerce de Quimper, la période d'activité s'achevant au 10 septembre faute de repreneur.
« Il faut que les salariés soient le plus rapidement possible informés sur leurs droits sociaux afin qu'ils ne reçoivent pas leur lettre de licenciement sans informations préalables », a souligné la syndicaliste, ajoutant que « tout le monde souhaite qu'il y ait des repreneurs même si on ne se fait pas beaucoup d'illusions ».
Mme Le Gouesbe a évoqué une « situation tendue » dans l'entreprise, où « les gens se demandent qui va pouvoir rester, en application des critères retenus (âge, ancienneté, charges de famille...) ».
« On est dans des campagnes où l'emploi n'est pas à la pelle », a-t-elle ajouté, préconisant des mesures d'âge pour les quelque 200 salariés âgés de 50 à 60 ans. « Quand on n'a fait que découper et étriper des dindes pendant 30 ans, difficile de faire autre chose », a expliqué la syndicaliste.
De leur côté, les salariés de l'abattoir de poulets de Sérent (Morbihan) ont prévu d'organiser, mercredi matin, une opération escargot jusqu'à la préfecture de Vannes.