Venus de l'ensemble de la Bretagne, quelque 200 producteurs travaillant pour le groupe volailler Doux ont décidé de se constituer en association de défense lors d'une réunion, mardi soir à Loudéac (Finistère).
« Cette association a pour objectif de défendre les éleveurs face au groupe. C'est l'aspect collectif qui est important », a expliqué Laurent Kerlir, président de la FRSEA.
Au cours de cette réunion, à laquelle les journalistes n'ont pas été autorisés à assister, un avocat spécialisé a informé les producteurs sur les effets des contrats les liant à Doux et a répondu à leurs questions.
A l'issue de la rencontre, nombre d'éleveurs ont exprimé leur inquiétude concernant les arriérés qui leur sont dus.
Le vice-président de la Région Bretagne, en charge de l'agriculture, avait assuré, lundi soir à Rennes, à l'issue d'une réunion en préfecture de Région, que les producteurs fournissant le groupe volailler seraient payés comptant pour leurs prochaines livraisons par l'administrateur judiciaire de l'entreprise, afin que l'activité de Doux puisse se poursuivre, au moins à court terme.
Leader européen du secteur, le groupe Doux, qui emploie 3.400 salariés, a été placé le 1er juin en redressement judiciaire à la demande de ses dirigeants. Lors d'un comité central d'entreprise, réuni le 5 juin à son siège à Châteaulin (Finistère), de possibles licenciements ont été évoqués, selon les syndicats.
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