La Coordination rurale a annoncé, jeudi, avoir écrit une lettre ouverte aux abatteurs, aux négociants et aux coopératives pour leur demander de ne pas profiter de la fermeture de certains marchés à l'exportation pour faire pression sur les prix des bovins de boucherie.
« La pression sur les prix nuit aux éleveurs comme aux industriels, met en garde l'organisation syndicale. Nous vous demandons de faire preuve de responsabilité et de ne pas profiter de conditions éphémères défavorables pour aggraver la situation de nos élevages. »
Par « conditions éphémères défavorables », la Coordination rurale entend « la fermeture des frontières de certains pays importateurs, comme la Turquie, [qui, assure-t-elle], est transitoire. La marchandise que vous souhaitez aujourd'hui acheter à bas prix à notre détriment fera besoin demain. »
Le syndicat s'attend à la fermetures d'autres marchés dans les semaines à venir, à cause du virus de Schmallenberg. Elle estime que « le manque de références sur ce virus et l'absence de méthodes rapides de dépistage pour assurer une certification des animaux indemnes font peser une menace sur nos élevages ».
La Coordination assure que la remontée des cours, consécutive au développement des exportations vers les pays tiers, a « ramené une partie du revenu perdu dans les exploitations. Cette rentabilité, même partielle, permet non seulement le maintien mais aussi le développement de nos élevages, donc de notre production et, par la suite, de votre activité ».