Une semaine à peine après sa lettre ouverte aux abatteurs, la Coordination rurale annonce mercredi dans un communiqué, que son représentant a claqué hier la porte de la commission de cotations des gros bovins – entrée abattoir de la région du Grand Ouest.
Le syndicat dénonce ce qu'il considère comme une « dérive des commissions qui deviennent des outils au service des industriels au lieu d'apporter plus d'objectivité dans la fixation des cours ».
L'organisation syndicale explique qu'à l'occasion de cette commission, « les représentants de l'aval ont clairement affiché leur volonté de faire baisser les cours des animaux de boucherie, allant jusqu'à refuser de s'appuyer sur les chiffres de la semaine précédente pour certaines catégories. Même si le marché des animaux gras s'est resserré avec la fermeture d'une partie du marché méditerranéen, la France n'est pas en situation de surproduction ».
La Coordination rurale met en avant des publications de l'Institut de l'élevage qui relatent « une baisse significative des effectifs de jeunes bovins mâles de race allaitante ». Avant de poser une question concernant la volonté des abatteurs de développer via la contractualisation, l'engraissement en France : « Leur objectif caché n'est-il pas plutôt d'organiser la surproduction et ainsi fixer eux-mêmes les prix ? »
Le syndicat conclut en assurant que qu'avec « des prix en dessous des coûts de production, aucune installation ni développement de l'engraissement ne seront envisageables. La production de viande bovine française souffre depuis des années d'un manque de rentabilité. Les outils de production vieillissent tout comme les éleveurs ».