Les indicateurs retenus pour l'application de l'accord du 3 mai 2011 (*) « montrent à nouveau une dégradation du rapport entre les prix de vente à la sortie des abattoirs de volailles et les coûts de production uniquement liés à l'alimentation animale, créant les conditions de l'ouverture de nouvelles négociations tarifaires », indique la CFA (Confédération française de l'aviculture) mercredi dans un communiqué.
L'organisation syndicale explique que les marchés des céréales et des autres matières premières entrant dans l'alimentation des volailles, palmipèdes et lapins, après une très légère détente à la fin de l'année 2011, ont retrouvé leur niveau antérieur et « rien ne nous permet d'envisager à moyen terme des baisses structurelles ».
« Cela est la démonstration, si besoin en était, que les baisses tarifaires concédées à la grande distribution au début de l'année 2012 étaient injustifiées et inacceptables », explique la CFA. « Injustifiées parce que l'accord du 3 mai ne l'imposait pas à l'époque et encore moins aujourd'hui, inacceptables parce que les éleveurs n'ont pu répercuter aux abattoirs la hausse des autres coûts d'élevage et en particulier l'énergie. »
« Il est plus que temps que les abattoirs de volailles et les distributeurs cessent ce “jeu du chat et de la souris” qui, à chaque fois, prend en otage les producteurs, détaille la CFA. Ce n'est pas par une concurrence effrénée et aveugle que l'on assurera la pérennité de la filière ainsi que les intérêts des consommateurs. »
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(*) L'accord du 3 mai 2011 prévoit les modalités de révision des conditions tarifaires entre les entreprises d'abattage et la distribution lorsque les prix de l'alimentation animale enregistrent des variations très importantes.
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