Dans une note diffusée le 22 juillet, Saf agr'iDées, estime que dans l'avenir, le secteur de la viande bovine devra relever cinq défis : la segmentation du marché, le producteur acteur à part entière, une vraie organisation des producteurs, un développement des marchés d'exportation, et enfin, la création de marques françaises de « haut de gamme » .
La gravité de la situation de ce secteur « tient d'abord dans ses données structurelles : les éleveurs de viande bovine enregistrent quasi chaque année les revenus les plus faibles de la profession, et la dépendance aux soutiens publics de ces exploitations est toujours plus importante. De transferts d'aides du bilan de santé de la Pac à de nouvelles orientations pour 2014-2020, les mesures financières sont prises. Des plans de soutien d'urgence successifs sont mis en place. Et pourtant, aucune amélioration ne se dessine », explique la note du think-tank.
Concernant le premier défi, la segmentation du marché, Saf agr’iDées explique que « le prix que peut accepter un producteur de lait pour la reprise de vaches laitières n'a rien à voir avec la valorisation attendue par un producteur de viande bovine spécialisé. C'est là qu'intervient la notion de segmentation de marché ».
Le think-tank agricole juge, par ailleurs, qu'« entre le producteur et le vendeur final qui a le contact avec le consommateur, [il y a] trop d'intermédiaires sans doute ».
Concernant l'organisation des producteurs, « les éleveurs doivent désormais prendre une vraie place d'acteurs dans la filière, assurant en qualité et en quantité l'offre au travers notamment de la contractualisation avec ceux qui vendront le produit », explique saf agr'Idées.
Au sujet du développement des marchés export, le think tank estime que « l'export doit être développé et encouragé ; toutefois, les marchés à privilégier sont ceux de viande et non d'animaux vivants : il y va de la conservation de notre valeur ajoutée ».
Estimant enfin qu'il faut miser sur la création de marques françaises de « haut de gamme », Saf agr’iDées déclare qu' « il est incompréhensible qu'un pays comme la France, fort de son cheptel allaitant et de ses races, n'ait pas su développer un produit de “haut de gamme” à l'instar de l'“angus” ou adapté à la restauration comme le “black angus” ».