Biotop, filiale d'In Vivo spécialisée dans les solutions de lutte alternative, teste l'épandage de trichogrammes sur maïs à partir d'un drone. Des essais ont été réalisés, mardi 21 juillet, sur les champs d'Alain Duphil, agriculteur à Cintegabelle (Haute-Garonne). Le drone, fourni et programmé par Drones & Co. et Agenium, peut traiter entre 15 et 20 ha/h. Il est équipé d'un distributeur de trichogrammes lâchant 170 capsules par minute non stop, dès le décollage. Un champ de 5 ha a pu être couvert en un seul vol de 13 minutes, qui a permis de distribuer 1.250 capsules. Grâce au flux d'air produit par les pales du drone en rotation, les capsules qui sortent sous l'appareil sont plaquées au sol et ne risquent pas de s'envoler.
Un coût de 48 à 50 €/ha
Le drone est programmé en fonction des coordonnées GPS du champ, mais il faut aussi effectuer un repérage sur le terrain pour être sûr que rien ne va l'entraver. L'appareil fonctionne ensuite automatiquement, bien qu'un technicien soit nécessaire pour le décollage et l'atterrissage. Pour les parcelles de plus de 50 ha, Biotop préconise le traitement par ULM, matériel plus autonome qui peut traiter 100 ha/h. Le coût du traitement par drone est de 48 à 50 €/ha, trichogrammes compris, contre 45 €/ha par ULM et 55 €/ha par hélicoptère. Des améliorations sont attendues sur les drones qui devraient bientôt être équipés de batteries plus puissantes pour des vols plus longs et de systèmes de distribution de capsules d'une plus grande capacité, permettant de régler le lâcher à la demande.