Selon les dernières prévisions de l'Union européenne, rendues publiques le 10 juillet, les abattages du premier trimestre de l'année sont 4,8 % au-dessus de la même période en 2014. Ce serait en partie lié à l'abattage de vaches laitières en Pologne et en Italie, ainsi qu'en Estonie, en Autriche, en Lettonie et au Luxembourg. Ces pays voulaient limiter leur dépassement des quotas laitiers. La Commission estime qu'en 2015, la production totale pourrait augmenter de 1,4 %. Elle avance même une augmentation de 0,6 % en 2016.
Bruxelles indique que les exportations de viande bovine ont bondi de 29 %, soit 46.000 tonnes, en 2014. Parmi les marchés les plus dynamiques : Hong-Kong, les Balkans occidentaux et les Philippines. « À la fin de 2014, les ventes vers la Turquie semblaient décoller, en dépit de certaines questions administratives (certificats ESB), note la Commission. Mais les premiers mois de 2015 montrent peu d'échanges. »
Du côté du vif, les envois progressent aussi en 2014, de 5,3 % par rapport à 2013. Cela représente plus d'un tiers du volume de bovins exportés. La tendance semble se confirmer sur les premiers mois de 2015.
« Après une reprise de juillet 2014 à mars 2015, les prix de la viande bovine européenne ont amorcé leur baisse saisonnière, décrit la Commission. [...] Ils affichent 3,80 €/kg en juin. » Malgré l'augmentation des abattages de femelles au premier trimestre, le prix des vaches a progressé dès janvier, pour atteindre 3,60 €/kg en mai.
La production ovine augmentera elle aussi
En 2015, entre un bon niveau de prix et des stocks fourragers renfloués, la production de mouton et de chèvres devrait se maintenir. La production européenne en 2014 a gagné quelques points : 2,5 %. La Commission européenne enregistre des baisses significatives en Espagne (-6.600 tonnes) et en Italie (-10.000 tonnes), compensées par des augmentations ailleurs, notamment au Royaume-Uni (8.000 tonnes) et en Roumanie (31.200 tonnes).
Les exportations néo-zélandaises en 2014 ont été chamboulées par des disponibilités serrées et la réorientation des envois vers la Chine. La Commission européenne estime le recul à 12.700 tonnes. « Comme l'Australie, l'Argentine ou l'Islande ne compensent cette baisse, l'importation globale de l'UE a diminué de 6 % par rapport à 2013 », calcule-t-elle.
Les prix des carcasses d'agneau lourd ont poursuivi leur ascension jusqu'en avril 2015, où le cours indiquait 5,75 €/kg, au-dessus des prix de 2012 à 2014. Cette année, la baisse des prix a débuté plus tôt que d'habitude. Du côté des agneaux légers, la Commission européenne assure que les cours ont grimpé presque toute l'année 2014, atteignant plus de 6,50 €/kg en décembre. S'en suit une baisse dans les premiers mois de 2015, avant de retrouver les niveaux de prix de 2012 à 2014.
« Selon l'offre disponible, le niveau de consommation par habitant augmentera légèrement en 2015 et 2016 », prévoit la Commission.