De plus en plus de semences de maïs sont contaminées par des organismes génétiquement modifiés (OGM), ont dénoncé mardi l'association Greenpeace et la fédération allemande de l'agriculture biologique Bioland.
Selon une étude réalisée auprès des autorités régionales allemandes, qui ont effectué des prélèvements, 29 échantillons de semences de maïs sur 417 contenaient des traces d'OGM, a indiqué Greenpeace dans un communiqué.
Ce phénomène ne cesse de prendre de l'ampleur, regrette l'organisation de protection de l'environnement. En 2008, 2,1 % des échantillons portaient des traces d'OGM. En 2009, ce pourcentage a atteint 5,7 %, puis 6,2 % en 2010.
« Cette contamination répétée n'est pas acceptable », a déclaré Sandra Blessin, experte en technique génétique de Greenpeace, citée dans le communiqué. « L'industrie des semences doit travailler plus proprement », a-t-elle estimé.
« Les contrôles réguliers des autorités sont indispensables pour que les fabricants de semences respectent la tolérance zéro », a par ailleurs affirmé le président de Bioland, Jan Plagge, également cité dans le communiqué.
Réalisés cette année en amont de la plantation, ces contrôles ont permis de retirer du commerce les semences contaminées, ont salué Greenpeace et Bioland.
En 2010, il avait au contraire fallu détruire 3.000 hectares de plants de maïs après la découverte de traces d'OGM, dont la culture n'est pas autorisée en Allemagne.
Dans l'Union européenne, seuls deux OGM sont actuellement cultivés : le maïs Mon 810 de la multinationale américaine Monsanto en Espagne, au Portugal, en République tchèque et en Slovaquie, et la pomme de terre OGM Amflora développée par le groupe allemand BASF, en Allemagne et en Suède.