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Marchés/Prix

La contractualisation ne remplace pas la régulation des marchés (débat Afja) (VIDEOS)

Publié le jeudi 18 février 2010 - 16h44

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Le contrat est un outil parmi d'autres. Mais ce n'est pas la contractualisation qui permettra d'assurer la régulation des marchés dont les outils sont mis à mal par les réformes successives de la Pac, entraînant ainsi la volatilité des prix. C'est ce qui est ressorti du débat organisé mercredi par l'Afja (Association française des journalistes agricoles) sur « Les avantages et les inconvénients de la contractualisation ».

 

« Dans la contractualisation, le vrai sujet est le rééquilibrage de pouvoir au sein de la filière », a expliqué Etienne Fabrègue, conseiller juridique de la FNPL (producteurs de lait de la FNSEA). « Il faut prendre le contrat comme un mécanisme de régulation dans la filière mais il n'a pas vocation à remplacer l'OCM. »

 

Pour Dominique Chargé, président du groupe coopératif laitier Laïta, « nous sommes entrés dans l'ère de la volatilité des marchés que nos adhérents ne connaissaient pas ». « Nous sommes engagés dans la contractualisation qui confirme le contrat coopératif et va plus loin sur le volet relatif au volume et au prix pour pouvoir satisfaire la demande de sécurité des adhérents » qui veulent avoir de la visibilité pour faire des prévisions. « Mais en aucun cas, la contractualisation ne se substituera aux outils de régulation des marchés », confirme Dominique Chargé.

 

Justement, pour Josian Palach, producteur de lait de la Confédération paysanne, « ce qui nous gêne dans le contrat, c'est qu'il n'assurera jamais la maîtrise de la production ». « On ne peut pas confier l'alimentation aux financiers. Pour nous, le projet de contractualisation n'a pas d'avenir. Les producteurs agricoles produisent, mais jouent aussi un rôle d'occupation du territoire et un rôle social. Ces deux rôles sont difficiles à mettre dans un contrat. »

 

Pour Pascal Ferey, producteur de lait de la FNSEA, « la contractualisation n'est pas le remède à tous les maux. La question est quelle est la place des producteurs dans la filière et la taille des outils nécessaires pour faire face à six centrales d'achat. Le sujet de fond est de savoir quelle place on veut donner aux producteurs dans l'organisation de l'offre ».

 

Du côté des producteurs de betteraves, la contractualisation et les discussions au sein d'une interprofession, on connaît. « Une interprofession, c'est comme un vieux couple : on est obligé de se supporter et on finira nos jours ensemble, explique Alexandre Quillet de la CGB (Confédération générale des planteurs de betteraves). On a de quoi se disputer tous les jours, sur tous les dossiers. Quand on a signé le contrat, les inconvénients commencent : il faut l'appliquer et l'adapter. Le mot prioritaire, c'est le dialogue. » Il explique qu'avec le contrat, agriculteurs et industriels ont la visibilité nécessaire pour prévoir les investissements.

 

Ce que confirme Alain Dequeker, producteur de pommes de terre de l'UNPT, la contractualisation donne de la « visibilité » et une « garantie de prix ». Il assure aussi « une maîtrise de la production car on essaie de ne pas produire plus que le contrat ». Evidemment, cela n'écarte pas le problème de l'intégration. De plus, explique-t-il, « la majorité des risques sont transférés au producteur, par exemple le risque climatique ». Mais un contrat « n'évite pas d'être à côté du prix du marché : si le marché est à 100, le contrat ne sera pas durablement à 150 ». En fait, explique Alain Dequeker, le contrat gère la volatilité des prix, « la régulation c'est le marché qui va le faire, et il y aura des morts », les régions les plus performantes pouvant continuer à produire.

 

Quand au secteur des fruits, « la contractualisation est la seule porte de sortie pour continuer à exister. Nous travaillons sur quatre paramètres : le volume, le prix, la qualité des produits et la saisonnalité », explique Bruno Dupont, président de la FNPF (Fédération nationale des producteurs de fruits). « Si on ne met pas en place la contractualisation en 2010, la filière disparaîtra et on fera le choix de l'importation non sécurisée. »

 

 

A visionner :

Contractualisation : avantages et inconvénients (débats de l'Afja, partie 1)

Contractualisation : avantages et inconvénients (débats de l'Afja, partie 2)

Contractualisation : avantages et inconvénients (débats de l'Afja, partie 3)

Contractualisation : avantages et inconvénients (débats de l'Afja, partie 4)

 

Y.H.


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