La Fédération nationale des coopératives laitières (FNCL) a répondu à la FNPL (Fédération national des producteurs de lait), mardi, dans uns un communiqué. Les producteurs avaient, la semaine dernière, appelé les coopératives à « tout faire pour aller chercher le maximum de valeur et en faire profiter leurs adhérents », notamment.
Tout d'abord la FNCL « prend acte, avec satisfaction, que la FNPL ''reste un fervent partisan du modèle coopératif'' », ainsi qu'elle l'avait affirmé dans son communiqué du 27 juillet.
La FNCL adhère bien évidemment aux cinq principes énoncés par la FNPL dans ce même communiqué.
« Les coopératives ont pour objectif d'accompagner leurs associés coopérateurs dans le développement de leurs exploitations. Dans la perspective de sortie des quotas, elles se doivent de développer, de construire et de partager des projets avec leurs associés-coopérateurs. Elles le font en responsabilité et en arbitrant entre intérêts à court terme et intérêts à long terme - gage de pérennité », souligne ensuite la FNCL, qui dit adhérer aux principes énoncés par les producteurs.
Les coopératives précisent toutefois certains points sur la mise en oeuvre de la contractualisation.
« Dans le cas des entreprises privées, la contractualisation porte uniquement sur un contrat commercial d'achat ou de vente du lait. Dans le cas des coopératives, la contractualisation désigne le contrat coopératif auquel adhèrent tous les associés-coopérateurs. Celui-ci est formalisé par les statuts, le règlement intérieur et le bulletin d'adhésion. La collecte et la commercialisation du lait n'en sont que l'un des volets », explique la FNPL.
Les coopératives modifient leur règlement intérieur « parce que les éléments listés dans le décret n°2010-1753 au titre de la contractualisation relèvent, en quasi-totalité du règlement intérieur (seule la durée et la résiliation relèvent des statuts) », précise-t-elle.
« Toute modification d'un article des statuts relève d'un vote en assemblée générale extraordinaire. Toute modification d'un article du règlement intérieur nécessite une décision du conseil d'administration dont les administrateurs ont été élus en assemblée générale. Elles ont fait ces modifications en organisant des échanges avec leurs associés-coopérateurs dans le cadre de réunions d'information », poursuit la FNCL.
« Les coopératives qui s'engagent dans un système de volumes et de prix différenciés, préparent cette évolution depuis deux ans avec leurs associés-coopérateurs », explique-t-elle également. La FNCL « travaille, elle aussi, depuis deux ans sur l'intérêt de différencier les volumes et les prix dans la perspective de la fin des quotas. Pour elle, l'étanchéité des volumes A et B et son contrôle sont deux points-clés pour une mise en œuvre responsable du dispositif ».
Enfin, la FNCL rappelle « son souhait que le Cniel (interprofession, NDLR) révise l'indicateur ''valorisation Beurre-Poudre'' qui est un élément central du prix pour les volumes supplémentaires, parce que l'indicateur actuel ne reflète pas les conditions réelles des activités de séchage et ne répond pas aux perspectives de croissance sur les marchés internationaux. De plus, cette révision par l'interprofession contribuera aux exigences de transparence et d'objectivité qui sont nécessaires au bon fonctionnement de la filière ».
Lire également :
- Lait : les coopératives ont « des responsabilités et des devoirs » (FNPL) (27 juillet 2011)
- Lait : la FNCL demande au Cniel la révision de l'indicateur de valorisation beurre-poudre (23 mars 2011)
- Lait/Contractualisation : les coopératives « surprises » des propos du président de la FNSEA (22 mars 2011)