« L'année 2009 a connu une hausse des surfaces de sorgho de 20.000 ha, pour atteindre 57.000 ha, grâce notamment aux difficultés des semis d'automne », a souligné Jean-Luc Verdier, d'Arvalis, jeudi lors d'un point de presse.
Et l'objectif est d'atteindre 70.000 ha en 2010. « Les atouts de cette culture sont nombreux, rappelle-t-il, tant en termes de rentabilité que de débouchés. D'après les essais, le sorgho en sec est compétitif face au tournesol, et en irrigué, il est complémentaire du maïs. » Le sorgho s'intègre également bien dans une rotation et s'adapte ainsi à la nouvelle Pac.
Mais ce qui pourrait pousser le sorgho à se développer, c'est la levée des freins techniques avec de nouvelles solutions en désherbage et une recherche variétale dynamique. « Pour la campagne de 2010, Mikado a obtenu une extension d'usage sur sorgho, et des produits tels que Atic-Aqua, Dakota-p et Saxo ont aussi été autorisés. Mais outre les solutions chimiques enfin présentes, le sorgho s'adapte très bien au désherbage mécanique par binage ou herse-étrille », précise l'ingénieur Arvalis.
Le développement de cette culture permettrait ainsi de répondre aux débouchés français et espagnols. « Les fabricants d'aliments regrettent l'irrégularité de l'approvisionnement en sorgho sur l'année, a expliqué Jean-Luc Verdier. En développant la production, nous pourrions réaliser des réserves et ainsi répondre à ce problème. »