Les négociations entre producteurs de lait et transformateurs doivent « aboutir à un accord aujourd'hui (mercredi) ou avant la fin de la semaine », a déclaré Henri Brichart, président de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) avant la tenue de la réunion de l'interprofession (Cniel).
« Nous sommes dans un état d'esprit volontariste pour conclure sur les prix jusqu'à la fin de l'année », a-t-il ajouté.
Les discussions doivent également porter sur la fixation des prix en 2011 avec la prise en compte de la question de la compétitivité avec l'Allemagne, un point primordial pour les industriels.
« On va essayer aussi d'avancer sur le problème de la compétitivité sur 2011 pour ne pas être trop en décalage par rapport à l'Allemagne », a poursuivi Henri Brichart.
La Fédération nationale des coopératives laitières (FNCL) a quant à elle souligné, dans un communiqué, qu'elle attend de cette réunion de l'interprofession « un véritable programme de travail pour préparer la filière laitière française à la fin des quotas ».
Ce programme de travail doit prendre en compte « trois points fondamentaux », détaille l'organisation:
- La publication par l'interprofession d'indicateurs de prix et de volumes donnant aux entreprises et aux producteurs de la visibilité sur 2010,
- Un dispositif applicable en 2011 préservant la filière française d'un écart de compétitivité trop fort avec son environnement économique européen,
- La question des volumes produits dans les différents territoires laitiers: leur définition et leur suivi, leur différenciation en fonction des débouchés, et en conséquence le prix payé à l'éleveur.
« La FNCL est très sensible aux aspirations à un revenu décent exprimé par les adhérents des coopératives. Elle est également très sensible à leurs inquiétudes tout aussi fortes sur leur avenir », assure-t-elle.
« Les sujets liés à la fin des quotas et à l'éventualité de fortes augmentations de la production de lait dans certaines régions ou dans certains Etats, comme l'Allemagne, ne doivent plus être occultés », poursuit-elle.
« Il est de la responsabilité de l'interprofession d'apporter des réponses efficaces à ces inquiétudes. Toute inaction dans ce domaine reviendrait à laisser faire des restructurations brutales pour les hommes, la société et l'environnement », selon la FNCL.
La Fnil (industriels privés) avait souligné le 12 août, dans un communiqué, que l'accord de 2009 sur l'évolution du prix du lait « est un tout. La mise en place de cet indicateur de compétitivité est indispensable à l'application de l'accord et à son évolution favorable d'ores et déjà attendue pour 2010 ».
« Il est urgent de finaliser ces discussions pour pouvoir enfin traiter les problèmes structurels auxquels la filière laitière française est confrontée, car elle ne peut vivre déconnectée de son environnement européen. Elle doit évoluer pour rester un acteur majeur et compétitif en France et en Europe », avait-elle déclaré.
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