La Commission européenne a autorisé lundi le groupe laitier français Lactalis à racheter l'activité laitière du groupe agroalimentaire espagnol Ebro Puleva, estimant que l'opération ne posait pas de problème de concurrence en Europe.
Bruxelles a estimé après enquête que « la concentration n'entraverait pas significativement une concurrence effective ni en Europe ni en Espagne » en particulier, selon son communiqué.
Ebro Puleva, premier groupe agroalimentaire espagnol, avait annoncé en mars avoir passé un accord de principe avec Lactalis pour lui vendre son activité laitière pour 630 millions d'euros.
Avec cette acquisition, Lactalis devient « le leader espagnol de l'industrie laitière, avec un chiffre d'affaires de l'ordre de 1,2 milliard d'euros, douze laiteries employant près de 2.800 personnes », selon le groupe français, basé à Laval (Mayenne).
Lactalis, qui se dit déjà le troisième groupe laitier mondial, avec 38.000 salariés et un chiffre d'affaires de 8,5 milliards d'euros, et le premier européen avec une forte implantation en France ou en Italie, poursuit ainsi, malgré la crise, sa stratégie d'expansion en Europe.
« Face (...) aux inquiétudes sur l'avenir de la filière laitière en France, du fait de sa perte de compétitivité, il est indispensable de sécuriser l'avenir » en développant de nouvelles marques « sur de nouveaux marchés », avait explique Lactalis, au moment de l'annonce de cette acquisition.
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