La ferme expérimentale des Bordes conduit en parallèle un troupeau bovin bio et un conventionnel.
«Avec 0,9% des surfaces conduites en agriculture biologique, notre région se classe en dix-septième position. Nous avons donc de grandes marges de progrès», a indiqué Isabelle Chmitelin, directrice régionale de l’agriculture et de la forêt, en ouverture de la première conférence régionale sur l’agriculture bio, qui a eu lieu en décembre 2008, à Orléans, dans le Loiret.
Déclinaison locale du plan national du ministère de l’Agriculture visant à tripler les surfaces en bio, cette conférence a mis en évidence la nécessité d’intégrer davantage ce mode de production aux structures conventionnelles, tant sur la formation que sur l’expérimentation, le développement ou la structuration des filières.
Pour cela, il faut s’inspirer des passerelles qui existent déjà. Celle, par exemple, de la ferme du lycée agricole de Lamotte-Beuvron, dans le Loir-et-Cher, conduite en bio depuis onze ans. Pour l’expérimentation, la station de recherche fruitière de La Marinière, dans l'Indre-et-Loire, a créé un groupe technique biologique, dont les résultats profitent à tous les arboriculteurs. Quant à la ferme expérimentale des Bordes, dans l’Indre, elle conduit en parallèle deux troupeaux bovins, conventionnel et bio.
Conversions partielles
Du côté du développement, beaucoup de travail reste à faire. Toutefois, l’exemple de la FDGEDA du Cher est intéressant: depuis 2003, à la demande d’un groupe de céréaliers bio, la fédération emploie un technicien à mi-temps pour réaliser des essais et du conseil technique, dont les enseignements sont diffusés aussi aux conventionnels.
Enfin, souhaitant stopper «la logique d’opposition», la chambre d’agriculture du Loiret s’est rapprochée du Gabor (1) pour encourager des céréaliers conventionnels à convertir partiellement leurs surfaces en légumes de plein champ bio.
_____
(1) Groupement des agriculteurs biologiques de l’Orléanais et du Loiret.
Plan d’action A l’issue de la conférence, la Draf et le conseil régional ont souhaité la constitution de quatre groupes de travail portant sur la production (conversion, références technico-économiques), l’expérimentation et la formation, la structuration des filières et la restauration collective. Leurs conclusions permettront d’établir un plan d’action en septembre 2009. |
par Juliette Talpin (publié le 9 janvier 2009)
Nos offres d'abonnement
simples ou couplées,
à nos publications
hebdomadaires
et mensuelles
Découvrir nos Offres