Le bio a le vent en poupe. L'Agence bio (1) qui présentait jeudi son cinquième baromètre sur les habitudes de consommation de produits bio en 2007 (2) tenait à le faire savoir.
Elisabeth Mercier, directrice de l'agence, n'a pas caché pas son optimisme: «Il faut se mettre au diapason de la société. Il y a un véritable engouement pour une agriculture ancrée dans le développement durable.»
L'enquête montre que les produits bio engrangent un capital de sympathie grandissant auprès des Français. Ils sont plus de trois sur quatre (77%) à considérer que le bio est une voie d'avenir pour faire face aux problèmes environnementaux. Ils souhaitent, à 84%, le développement de l'agriculture biologique.
Les grands principes de l'agriculture bio sont désormais mieux connus des Français. A une écrasante majorité (plus de 9 sur 10), ils savent que l'agriculture bio interdit l'utilisation des OGM, que les produits bio ne contiennent ni colorant, ni arôme artificiel et que les producteurs bio, soumis à un cahier des charges précis doivent subir des contrôles annuels spécifiques.
Sur le plan de la consommation, 42% des Français ont acheté un produit bio au moins une fois par mois, 23% au moins une fois par semaine et 6% tous les jours.
A plus de 90%, ils consomment bio pour préserver l'environnement et à 96% pour préserver leur santé.
Les achats se font à 70% dans les GMS (surtout pour les produits laitiers frais), à 47% sur les marchés (pour les fruits et légumes principalement), à 31% dans les magasins spécialisés et à 22% à la ferme.
Même hors domicile, les Français déclarent souhaiter en consommer: à 78%, les parents en voudraient pour leurs enfants dans les cantines scolaires. 43% se disent intéressés par des repas bio au restaurant, voire au restaurant d'entreprise (pour 39%).
La consommation de produits bio a augmenté de 20% au cours des deux dernières années. Et pour les six prochains mois, 30% des consommateurs ont l'intention d'augmenter leur consommation et 68% de la maintenir.
Certes, les produits bio sont de plus en prisés par les Francais, mais les achats restent marginaux. Ils représentent un peu plus de 1% des ventes alimentaires.
L'agriculture biologique elle-même ne couvre que 2% de la SAU. Elle peine à faire face à une demande en augmentation. Il reste à savoir comment l'objectif ambitieux de tripler cette surface d'ici à cinq ans pourra être atteint.
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(1) L’Agence française pour le développement et la promotion de l’agriculture biologique est un groupement d’intérêt public (GIP), structure associant des organismes publics et des partenaires professionnels pour une action concertée pendant une durée limitée.
(2) Enquête quantitative menée par le CSA du 25 octobre au 30 novembre 2007 auprès d'un échantillon de 1.023 personnes représentatif de la population française.
(3) GMS: grande et moyenne surface.
par Jean-Alix Jodier (publié le 31 janvier 2008)
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