Publié le jeudi 23 janvier 2014 - 18h10
Les prix des céréales ont progressé, jeudi sur Euronext. A l'approche de la clôture, le contrat mars 2014 valait 194,50 €/t (+ 1,50 €/t), le maïs même échéance se négociant 174 €/t (+ 1,50 €/t).
Les cours du blé et du maïs européens ont progressé, jeudi, dans le sillage de la Bourse de Chicago, où les prix ont grimpé par crainte des conséquences de la vague de froid aux Etats-Unis. « Le marché respire avant de repartir à la baisse, probablement. C'est simplement la peur de l'hiver », a expliqué à l'AFP un analyste basé à Genève.
« La vague de froid entraîne des difficultés de logistique sur une grande moitié nord des Etats-Unis et on enregistre une hausse de la consommation chez les éleveurs, les animaux consommant plus dans ces conditions hivernales », remarque Agritel dans une note. De plus, « les bas niveaux de prix actuels suscitent des intérêts acheteurs de la part de l'ensemble des industriels », ajoute le cabinet conseil.
L'Algérie a ainsi acheté entre 500.000 et 600.000 tonnes de blé, probablement français selon les analystes. L'organisme public qui effectue les appels d'offres ne divulgue pas les résultats. Pour savoir à qui a été acheté le blé, courtiers et analystes procèdent donc par recoupements auprès des chargeurs (qui chargent le blé dans les bateaux, ndlr).
De même, l'Irak a fait l'acquisition de 350.000 tonnes de blé en provenance d'Australie, des Etats-Unis et du Canada.
L'Arabie saoudite a lancé un appel d'offres portant sur plus de 600.000 tonnes de blé, dont le résultat devrait être connu lundi, selon Damien Vercambre, de la société Inter-courtage. Ce pays a décidé, il y a quelques années, de cesser de produire du blé pour ne pas trop puiser dans ses faibles ressources en eau. Ryad achète désormais davantage de blé tendre, ce qui pourrait bénéficier aux exportations françaises, explique M. Vercambre.
Ce rebond du blé devrait toutefois être de courte durée, en raison d'une offre mondiale abondante. « On peut se stabiliser à ce prix-là, mais en aucun cas on ne retournera au-dessus des 200 euros [par tonne), à moins d'un winterkill (coup de gel, ndlr) », assure le courtier.
En France, sur le marché de gré à gré, les prix des céréales étaient également orientés à la hausse à la mi-journée.
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