Publié le vendredi 29 mars 2013 - 18h46
En raison des fêtes pascales, le marché à terme est resté fermé, vendredi. Le prix des céréales a plongé, jeudi sur Euronext, dans le sillage de Chicago. A la clôture, le contrat mai 2013 valait 238,75 €/t (- 8 €/t), le maïs juin 2013 se négociant 227,75 €/t (- 5,50 €/t).
Les cours du maïs et du blé à Chicago ont terminé, jeudi, une semaine écourtée en nette baisse, après la sortie de chiffres officiels faisant état d'une baisse des stocks agricoles inférieure aux attentes des analystes.
Bien qu'elles aient fortement diminué par rapport à l'an dernier, les réserves de maïs « sont bien plus importantes que prévu » et les réserves de blé, qui ont, quant à elles, augmenté, sont « également supérieures aux attentes », a noté Bill Nelson, de Doane Advisory Services. Ainsi, si les stocks de maïs ont reculé de 10 % par rapport à mars 2012, ressortant à 5,40 milliards de boisseaux, « le marché anticipait un chiffre bien inférieur de 5 milliards de boisseaux seulement », a noté M. Nelson.
Les stocks américains de blé se sont en revanche étoffés de 3 %, ressortant à 1,23 milliard de boisseaux, « arrivant là aussi au-delà des attentes qui étaient de 1,16 milliard de boisseaux », a noté M. Nelson.
« Les marchés s'attendaient à des surprises mais il apparaît que la demande est bien plus faible que prévu », a analysé Jason Roose, de US Commodities. En effet, « les marchés du maïs sont trop achetés en raison de craintes » liées à la sécheresse historique qu'ont connue les Etats-Unis au cours de l'été 2012, a-t-il ajouté. Mais, par ricochet, le marché « craignant une baisse de l'offre, les prix du maïs sont montés en flèche (..), ce qui a provoqué un ralentissement de la demande » car les acheteurs reculent devant de telles hausses de prix, a poursuivi M. Roose. « Au cours des derniers mois, la demande en maïs pour nourrir le bétail a reculé de 30 % », a-t-il précisé. « On observe un phénomène de rationnement de la demande » qui n'avait pas été anticipé par le marché.
Du côté des intentions de semis aux Etats-Unis, les chiffres s'avèrent relativement conformes aux attentes pour le maïs et le blé, a relevé M. Nelson.
Dans ce contexte, « les autres événements de la semaine, comme la météo et la persistance de la neige et du froid dans les régions productrices de blé aux Etats-Unis, susceptibles de ralentir la plantation du blé de printemps, n'ont que peu pesé », a estimé M. Nelson.
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