Les prix décrochent

Le prix des céréales a plongé, jeudi sur Euronext. A la clôture, le contrat mai 2013 valait 238,75 €/t (- 8 €/t), le maïs juin 2013 se négociant 227,75 €/t (- 5,50 €/t).

La journée a été marquée par la publication de statistiques américaines sur les surfaces et les stocks.

Le département américain de l'Agriculture (USDA) a annoncé des intentions de semis de maïs quasi-historiques cette année, à 97,3 millions d'acres. C'est légèrement plus qu'en 2012 et supérieur de 6 % à 2011. Il faut revenir à 1936 pour retrouver de tels niveaux de surfaces (102 millions d'acres).

Les stocks de maïs aux Etats-Unis accusent une baisse de 10 % au 1^er mars 2013 par rapport à leur niveau de mars 2012. Ils dépassent légèrement 137 millions de tonnes (Mt), contre 153 Mt en 2012. La situation apparaît meilleure pour le blé, dont les stocks sont en hausse de 3 % à 33,5 Mt (contre 32,6 Mt en 2012).

Les analystes s'attendaient à cet étiage particulièrement bas après la pire sécheresse qu'ait éprouvée l'Amérique du nord en 2012, qui a dévasté la production de maïs (en février 2012, l'USDA tablait sur une production de 376 Mt, alors qu'elle n'a finalement atteint que 274 Mt).

Le froid persistant sur l'Europe de l'Ouest (surtout l'Angleterre) retarde l'état végétatif des cultures de blé ou d'orge, mais il est encore tôt pour envisager des pertes de rendements, estime-t-on chez FranceAgriMer.

Sur la scène internationale, le blé a été porté par de nouveaux échanges : Agritel note l'achat de blé australien par l'Irak (350.000 tonnes) et par la Corée du Sud (38.400 t) tandis que Bruxelles a délivré, mercredi, des certificats autorisant l'exportation de 426.000 tonnes, soit un total de 15,1 millions de tonnes depuis le début de la campagne.

Les marchés à terme européen et américain seront fermés vendredi et lundi, en raison du week-end pascal.