Les pluies calment les prix

Les prix des céréales poursuivaient leur mouvement de repli, mardi en fin de journée sur le marché à terme européen (Euronext). L'amélioration des conditions météo des deux côtés de l'Atlantique apaise en effet les craintes des opérateurs.

Ainsi sur Euronext, le blé était à 225,50 euros/t pour l'échéance de novembre 2011, en baisse de  4 euros/t. Quant au maïs, il atteignait 214 euros/t (- 5 euros/t de variation) sur novembre.

« Les pluies significatives qui s'abattent sur le nord de l'UE ne pourront pas réparer les dégâts provoqués par la sécheresse, mais elles devraient, au moins, stabiliser les cultures », estime un opérateur.

Outre-Atlantique en revanche, c'est une fenêtre de temps sec sur le nord des Etats-Unis qui a permis une belle avancée des semis de blé de printemps et surtout de maïs, jusque-là très en retard.

Selon le dernier relevé du département américain de l'Agriculture (USDA), arrêté au 5 juin, les farmers américains ont semé 94 % de leur maïs, contre 86 % la semaine précédente, et 79 % de leur blé de printemps contre 68 %.

Plus au Sud des USA, les premières coupes de blés roux d'hiver ont eu lieu (10 % effectués contre 4 % l'an dernier à la même date). La qualité de ces blés reste toutefois inquiétante, inférieure de moitié à celle constatée l'an passé, puisque 33 % seulement sont jugés « bons à excellents » contre 66 % l'an dernier.

Sur la scène internationale, l'Algérie a contractualisé mardi l'achat de 600 à 650.000 tonnes de blé meunier. L'origine n'a pas été précisée, mais serait « vraisemblablement » française, selon le marché.

Enfin, la tendance à la baisse sur les marchés mondiaux est accentuée par le retour programmé, à compter du 1er juillet prochain, de la Russie et de l'Ukraine sur la scène de l'exportation. Ces deux exportateurs majeurs avaient dû limiter leurs ventes en 2010 suite à une sécheresse historique qui avait ravagé leurs récoltes.

Le marché physique (gré à gré) suivait la tendance dans une ambiance commerciale très limitée, les intervenants attendant de connaître les premières estimations de récoltes.