Hausse du maïs

Le prix du maïs a progressé, jeudi sur Euronext. A l'approche de la clôture, le contrat novembre 2014 valait 171 €/t (+ 1,25 €/t), le blé même échéance se négociant 184,25 €/t (inchangé).

« Les cours des céréales consolident à la suite de la correction baissière de ces derniers jours », commente Agritel. « En France, les chantiers de récolte ont repris, mais ils pourraient de nouveau être stoppés dès demain [vendredi] en raison des orages et de l'arrivée d'une nouvelle perturbation », ajoute le cabinet conseil. La récolte d'orge est déjà bien entamée, celles de colza et blé débutent.

En Ukraine, gros concurrent de l'Europe sur les céréales, le Club de l'Agribusiness (Ucab) anticipe des récoltes en baisse en 2014 à 55/56 millions de tonnes (Mt), contre 62,5 Mt en 2013, en raison de la hausse des prix des intrants, rapporte Damien Vercambre, courtier cher Inter-Courtage. Par ailleurs, « le système européen d'alerte rapide a identifié un lot de 55.000 tonnes de maïs ukrainien pollué à la dioxine, et qui avait été distribué », notamment en Italie et en Grèce, rapporte le courtier.

Sur la scène internationale, la Corée du Sud a acheté 50.000 tonnes de maïs originaire du continent américain, probablement des Etats-Unis. La Jordanie, quant à elle, n'a pas donné suite à son appel d'offres pour 100.000 tonnes de blé, selon plusieurs courtiers.

Au niveau mondial, « 2014 ne s'annonce pas sur les mêmes niveaux de production [que 2013], mais les disponibilités restent confortables, légèrement supérieures à l'an passé (+ 1 %) », a indiqué jeudi Coop de France métiers du grain. « Malgré une diminution de la production attendue pour ce nouveau millésime, la production reste supérieure à la consommation qui devrait croître d'à peine 1 %. Les stocks devraient donc continuer à augmenter, atteignant leur plus haut niveau depuis 15 ans. C'est essentiellement en maïs que la situation continue à s'alourdir (+ 50 Mt en deux campagnes). En blé, les stocks à l'issue de la campagne 2014/15 sont attendus à un niveau comparable à cette fin de campagne. L'orge, par contre, fait bande à part, avec un stock attendu en baisse, comparable aux bas niveaux de 2007 et 2012. Mais les disponibilités dans les autres céréales fourragères compenseront probablement cette situation. »