Hausse du maïs

Le maïs a progressé, lundi sur Euronext. A l'approche de la clôture, le contrat novembre 2012 valait 243,50 €/t (+ 1,75 €/t), le blé même échéance se négociant 263,50 €/t (+ 0,75 €/t).

Les cours du blé et du maïs ont poursuivi leur rebond, lundi, sur le marché à terme européen, sur fond de rumeur de possible embargo du blé ukrainien à compter du 15 novembre prochain et de chutes des stocks de blé russe. Les mêmes causes ont produit les mêmes effets sur le marché de Chicago.

Dans son rapport du mois d'octobre, Stratégie Grains révise à nouveau à la baisse la production de maïs de l'UE. La nouvelle estimation s'établit à 52,9 Mt, contre 53,7 Mt projeté en septembre, rapporte l'AGPM dans sa note de marchés du lundi. « La tension du bilan maïs européen s'accentue ainsi et plaide pour une augmentation des importations à partir des pays tiers. »

Du côté des fondamentaux, « toute l'attention des marchés se tourne désormais vers l'Amérique du sud, analyse l'AGPM. Le sud du Brésil et l'Argentine bénéficient de conditions humides, le nord du Brésil reste plus sec. Les semis en Argentine progressent lentement et sont réalisés, selon la Bolsa de Buenos Aires, à hauteur de 32 %, en deçà de l'avancement normal à cette période. »

Dans un rapport sur la production céréalière brésilienne publié la semaine dernière, l'USDA annonce une récolte record en 2012/13, à 74 Mt, dépassant le précédent record de 2011/12. Ce chiffre est au-dessus de l'estimation officielle de l'USDA de 72,7 Mt, commente l'AGPM.

En France, sur le marché physique (gré à gré), le prix du blé, de l'orge fourragère et du maïs progressaient de 1 €/t à la mi-journée.

Les prix des transports maritimes de matières sèches ont progressé la semaine dernière. L'indice phare du marché des frets, le Baltic Dry Index (BDI), a terminé, vendredi 19 octobre, à 1.010 points, son plus haut niveau depuis le 24 juillet, contre 926 points le vendredi précédent. Il a engrangé plus de 50% depuis la mi-septembre.

Le Baltic Panamax Index (BPI) - qui concerne sept routes, la plupart pour les céréales - est resté relativement stable, terminant vendredi à 879 points, contre 871 points une semaine plus tôt. Dans le Pacifique, « le nombre des navires disponibles ne cesse d'augmenter », et cette surabondance continue de peser sur le marché, note l'agent maritime Fearnleys.