Fin de semaine en nette baisse

Les cours du blé reculent nettement et terminent la semaine à un niveau légèrement inférieur à vendredi dernier, dans le sillage de la correction observée sur les marchés à terme européens et américains.

Sur Euronext, l'échéance novembre accuse un repli de 7 €/t vers 17 h (clôture à 268 €/t jeudi).

Les investisseurs prennent leurs bénéfices après les plus hauts historiques enregistrés ces dernières semaines. Les prix du blé avaient atteint récemment des records absolus, grimpant à 9,07 dollars le boisseau sur la place de Chicago et à 300 euros la tonne sur l'Euronext.

Toutefois, le fond du marché demeure tendu sur la scène internationale. La forte demande qui s'est exprimée ces dernières semaines a surtout profité aux Etats-Unis. Ceux-ci ont vendu un total de 19,5 millions de tonnes de blé depuis le début de la campagne, pour un potentiel exportable de 30 Mt.

«A ce rythme, il ne leur restera plus grand chose à vendre au printemps prochain. Et si l'Australie ne prend pas le relais, la fin de la campagne s'annonce délicate», a averti un analyste.

Les prévisions de récolte de blé en Australie qui seront publiée mardi par Abare (agence du gouvernement) seront attentivement observées. La dernière prévisions officielles se situaient à 22,5 Mt mais de récentes estimations privées faisaient état d'une récolte qui pourrait se situer en 15 et 19 Mt en raison d'un risque de sécheresse.

L'orge de mouture évolue peu. Le maïs suit la tendance du blé et reste la céréale la plus compétitive à destination des fabricants d'aliments.

Les importations de céréales fourragères en provenance de pays tiers sur le marché communautaire suivent un rythme soutenu. Plus de 2 Mt de certificats ont déjà été délivrés depuis le début de la campagne pour l'importation de maïs contre moins de 1 Mt l'an dernier à la même date, ainsi que 550.000 tonnes de certificats pour du sorgho contre 128.000 tonnes l'an dernier.