Erosion des prix

Les prix des céréales ont légèrement reculé, mardi sur Euronext. A l'approche de la clôture, le contrat blé mars 2014 valait 194,75 €/t (- 0,25 €/t), le maïs même échéance se négociant 172,75 €/t (- 1 €/t).

Les cours européens des céréales se sont stabilisés, mardi, après leur net rebond de la veille. En France, sur le marché de gré à gré, le marché des céréales est resté au point mort. « Il n'y a pas d'éléments particuliers, la monnaie est assez stable. Donc le marché consolide après le rebond d'hier », a expliqué à l'AFP Edward de Saint-Denis, de la société de courtage Plantureux & Associés.

La vague de froid attendue cette semaine sur le bassin de la Mer Noire reste à surveiller mais « ne devrait pas, selon les prévisions météorologiques, entraîner de dégâts », analyse Agritel.

La Corée du Sud a acheté 137.000 tonnes de maïs américain initialement destiné à la Chine, qui a rejeté douze cargaisons la semaine dernière, affirmant y avoir découvert des traces d'OGM non autorisés par Pékin.

L'Argentine a révisé à la hausse ses estimations de production de blé, à 9,2 millions de tonnes (Mt), contre 9 Mt auparavant.

« L'Europe poursuit ses importations de maïs (5,6 Mt depuis le début de campagne). Le maïs ukrainien transite à destination de la péninsule ibérique, du Royaume-Uni, de l'Irlande, mais aussi de la France (Bretagne) », souligne l'AGPM dans sa lettre économique hebdomadaire.

« Le paradoxe reste le même, les prix français se maintiennent supérieurs aux prix proposés par la concurrence et les chargements originaires de la Mer Noire affluent vers les traditionnels consommateurs de maïs français », poursuit l'AGPM. « La demande en maïs est bien présente, d'autant plus que le maïs affiche un prix inférieur d'une quinzaine d'euros par rapport au blé fourrager (..) Les fabricants d'aliments du bétail espagnols (approvisionnés également par l'Ukraine) sont peu demandeurs, obligeant les opérateurs du Sud-Ouest à se reconcentrer vers l'intérieur. Cependant, cette demande intérieure ne suffira pas à absorber la production nationale ! »