Erosion des prix

Les céréales ont fléchi, jeudi sur Euronext. A l'approche de la clôture, le contrat blé janvier 2013 valait 264,75 €/t (- 1,75 €/t), le maïs même échéance se négociant 248,50 €/t (- 2 €/t).

Le marché européen des céréales a corrigé ses positions, jeudi, la relative cherté de l'euro (repassé dans la journée au-dessus de 1,30 dollar, avant de faire machine arrière) mettant un frein aux fortes hausses de la veille observées à l'annonce d'un embargo ukrainien sur le blé.

« Cette décision ne fait que confirmer ce que les marchés avaient anticipé depuis longtemps », a-t-on commenté dans la société de courtage Plantureux.

Bruxelles a demandé à Kiev de ne pas suspendre ses exportations de blé afin d'« éviter les mesures qui pourraient accroître les prix mondiaux et perturber les flux commerciaux classiques ».

L'office d'achat égyptien, le GASC, a fait part de son inquiétude sur une possible annulation de bateaux ukrainiens chargés de blé à destination de l'Egypte.

Les importations de blé de l'Algérie, 5^e importateur mondial de cette céréale, ont diminué durant les neuf premiers mois de 2012, passant de 5,75 Mt en 2011 à 4,6 Mt, soit une baisse de 31,6 % en valeur, ont indiqué jeudi les Douanes du pays. Cette baisse s'explique par les bonnes récoltes attendues dans le pays (5,6 Mt en 2011/12 et 5,07 Mt en 2012/13), selon la même source.

Les ventes américaines de blé ont progressé sensiblement, contrairement à celles de maïs, au cours de la semaine achevée le 18 octobre, selon l'USDA. Sur la campagne commerciale 2012/13, les ventes de blé progressent de 40 % par rapport à la semaine passée, à 572.000 t. Celles de maïs, déjà très faibles la semaine passée, reculent encore de 15 %, à 142.300 t.

En France, à la mi-journée, le prix du blé, de l'orge et du maïs reculait de 1 €/t par rapport à la veille sur le marché physique.