Le ministre délégué à l'agroalimentaire, Guillaume Garot, a assuré jeudi que l'Etat « répondra présent » à côté d'un éventuel repreneur du pôle frais du groupe Doux, placé en liquidation, et pour lequel le tribunal de Quimper a fixé à vendredi la date-butoir pour le dépôt d'une offre.
« L'Etat répondra présent, avec les collectivités locales d'ailleurs, mais sur la base d'un projet industriel clair, (...) d'avenir, pour moderniser la filière (...), mais aussi sur la base d'un projet avec un vrai volet social », a déclaré M. Garot sur RTL.
Le tribunal a mis en liquidation judiciaire, le 1er août dernier, le secteur « frais » (abattage, découpe et conditionnement de la volaille vendue en rayons frais), historiquement déficitaire du volailler finistérien, mettant sur la sellette 1.704 emplois. Les juges ont accordé un délai, jusqu'au 10 août, pour de nouvelles offres de reprise.
Aucune offre n'avait été déposée mercredi, mais plusieurs noms circulent. Si aucun repreneur ne se manifeste et sauf rebondissement, le tribunal a fixé au 10 septembre la fin de la période d'activité.
« Nous nous battons depuis des semaines pour que demain (vendredi), il puisse y avoir des offres, de telle sorte qu'on sauve un maximum d'emplois. C'est ça l'enjeu de la journée qui nous attend », a souligné M. Garrot.
« Chacun aujourd'hui est face à ses responsabilités et je veux croire que chacun les prendra. En tout cas, vous savez que le gouvernement, depuis le début, sur ce dossier, a pris ses responsabilités autour d'une ligne simple : peser pour qu'émerge la meilleure solution, à la fois pour l'emploi et pour l'avenir de la filière avicole », a ajouté le ministre.
Pour les autres activités de Doux (export et produits élaborés), le tribunal a prolongé la période d'observation jusqu'au 30 novembre.