Le ministre délégué à l'Agroalimentaire, Guillaume Garot, a réaffirmé jeudi aux syndicats l'engagement de l'Etat à trouver des « solutions concrètes » pour l'avenir de l'abattoir Doux de Graincourt (Pas-de-Calais), occupé depuis un mois par une partie des 254 salariés.
M. Garot a détaillé aux représentants des salariés les « solutions concrètes et réalistes » qui permettront de « concevoir l'avenir » pour chacun des 254 salariés sans activité depuis la fermeture de l'abattoir, a-t-il déclaré à la presse, à l'issue d'une rencontre à la préfecture du Nord.
Comme cela avait été annoncé le 13 septembre 2012, au lendemain du début de l'occupation de l'usine par une partie des salariés, le gouvernement s'engage à débloquer « un million d'euros pour le fonds de revitalisation du site », lequel permettra « de soutenir des projets économiques sur le bassin de Graincourt », a affirmé le ministre.
Ce million d'euros est « disponible », mais il ne sera versé que « sur la base de projets concrets qui doivent être créateurs d'emplois [...] sur le territoire ».
Guillaume Garot a également annoncé le lancement d'une étude « pour voir concrètement quel est le potentiel économique et industriel de l'abattoir de Graincourt » et « qu'on sache clairement si cet abattoir a un avenir ou pas ». Le ministre a néanmoins estimé qu'il « ne sera pas facile de trouver un repreneur ».
Le conseil régional du Nord-Pas-de-Calais a redit « être [prêt] à accompagner tout projet de reprise industriel et à accepter l'hypothèse de reprendre à l'euro symbolique s'il y avait un vrai projet de reprise », a souligné le ministre.
Chaque salarié se verra proposer un « contrat de sécurisation professionnelle, [...] avec un accès facilité à la formation, une allocation qui maintient pendant un an 100 % du salaire net », a ajouté M. Garot.
« On reste méfiants [...] mais nous sommes un peu plus confiants », a réagi Fabrice Anot, délégué syndical de la CGT à l'abattoir de Graincourt, après les annonces du ministre « toujours conditionnées à un éventuel repreneur ».
« Notre priorité est que le site redémarre au plus vite », a poursuivi le syndicaliste, rappelant qu'à Graincourt 50.000 volailles étaient abattues par jour avant la liquidation. « On ne lève pas l'occupation », a conclu M. Anot.
Guillaume Garot doit se rendre, vendredi 12 octobre, à la préfecture de la Région Bretagne à Rennes. A 10 heures, il tiendra une réunion de travail avec les élus du secteur et les représentants des salariés du Groupe Doux, annonce son service de presse.