La Fédération générale agroalimentaire (FGA-CFDT) s'inquiète, dans un communiqué, des conséquences sur l'emploi de la mise en redressement judiciaire de Doux. Elle redoute une éventuelle « vente partielle » du groupe, qui ne serait « certainement pas de nature à assurer sa pérennité ».
La FGA-CFDT et la CFDT Bretagne « ne sont malheureusement pas surprises de la décision du groupe Doux de déposer son bilan. »
« Cette annonce permettra-t-elle au groupe de refaire surface ? Pas si sûr. Comment en effet imaginer que les fournisseurs qui peinent à se faire payer depuis des années, et qui vont voir leurs créances gelées, vont accepter de réapprovisionner Doux ? Et, si tel est le cas, comment, sans changement stratégique de fond, le groupe peut-il regagner des parts de marchés qu'il perd inexorablement depuis plusieurs années ? »
« Le groupe Doux a fait le choix d'être sur des marchés à faible valeur ajoutée et sur ceux subventionnés par l'Union européenne. Il n'a eu de cesse d'aller chercher de l'argent public pour soutenir son activité, au lieu de développer des marchés plus porteurs. Il entraîne avec lui aujourd'hui des milliers de salariés. »
« Dans ce contexte, les salariés sont en droit de douter de la capacité des dirigeants actuels à redresser une situation qu'ils ont eux-mêmes engendrée. Les bruits d'une vente partielle de l'activité les inquiètent car, à leurs yeux, si la vente d'une partie de l'activité peut permettre à court terme de désendetter le groupe, elle n'est certainement pas de nature à assurer sa pérennité. »
La FGA-CFDT et la CFDT Bretagne attendent donc avec impatience que les nouveaux dirigeants [du groupe Doux] disent très clairement comment ils entendent sortir de ce marasme et faire en sorte de sauvegarder durablement l'emploi salarié », conclut le communiqué.
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