Le tribunal de commerce de Quimper a validé, lundi, les offres de reprise partielle de cinq des huit sites du pôle frais du groupe volailler Doux, soit quelque 700 emplois sauvegardés sur près de 1.700.
Le tribunal de commerce a choisi de valider les offres de reprise partielle concernant les sites de Blancafort (Cher), Boynes (Loiret), Laval (Mayenne), Sérent et Pleucadeuc (Morbihan). Les trois autres sites du pôle frais ne bénéficiaient pas d'offres de reprise : Graincourt (Pas-de-Calais), La Vraie-Croix (Morbihan) et Le Pontet (Vaucluse).
Le tribunal a décidé la reprise, par Galina, du site de Pleucadeuc (Morbihan) qui y conserve 135 salariés sur 407.
A Laval, la totalité des 303 salariés sont repris par LDC.
A l'abattoir de Sérent (Morbihan), LDC reprend 60 salariés sur 177.
A Boynes (Loiret), Glon Sanders et Duc reprennent 95 salariés sur 170.
A Blancafort (Cher), Glon Sanders reprend 130 salariés sur 243.
Ces chiffres comprennent CDI et CDD, soit au total un peu plus de 700 personnes.
Dans un bref communiqué, le groupe Doux confirme la reprise d'environ 700 salariés.
Deux autres petits sites du groupe Doux, Amilly (Loiret) et Clémont (Cher), d'une trentaine de salariés au total, sont repris partiellement par Glon Sanders associé à Duc.
« Je pense que je suis plus déçu que content, même si les sites sont tous repris, à part ceux qui ont été liquidés dernièrement », a commenté Jean-Luc Guillard, responsable syndical central CFDT Doux.
« Ce n'est pas une satisfaction d'annoncer qu'il y a plus de 1.000 licenciements, surtout dans une entreprise comme la nôtre qui avait du potentiel pour préserver tous les emplois. On a laissé l'entreprise à la dérive et ce sont les salariés qui paient les pots cassés. Je ne suis pas du tout content », a-t-il lancé à l'issue du jugement.
« Doux Frais », qui recouvre le pôle frais, est l'une des 23 sociétés du groupe Doux. Le sort des 22 autres, pour lequel le PDG Charles Doux travaille à un plan de continuation, sera examiné ultérieurement.
Le groupe Doux employait au total 3.400 salariés. Il est approvisionné par environ 800 producteurs de volailles et fait également travailler de nombreux sous-traitants.