L'association environnementale Eau et Rivières de Bretagne (ERB) a interpellé, lundi, François Hollande, à la veille de sa venue à Rennes au Space, estimant qu'il faut passer « des promesses aux actes » en matière d'agriculture et d'environnement.
« Lors de la campagne présidentielle, vous avez pris devant les Français l'engagement de faire de la France “la nation de l'excellence environnementale” et d'encourager en agriculture “la promotion de nouveaux modèles de production”. Le temps est venu de passer des promesses aux actes », écrit l'association dans une lettre ouverte au président de la République.
« Cela implique d'abord de réformer en profondeur la Pac », mais « cette réforme ne peut être menée sans que soit mis fin à l'actuel mouvement de dérégulation des principaux marchés de produits alimentaires », poursuit ERB.
Selon l'association, « la récente liquidation judiciaire du groupe Doux révèle de façon dramatique les limites sociales et économiques d'un modèle agro-industriel dépassé » et rappelle « l'incontournable nécessité d'innovation ».
L'effort de l'Etat envers Doux doit être soumis à « une réorientation des activités de cette filière » vers le marché européen, des produits de qualité et la prise en compte des enjeux environnementaux. « Sans cette stratégie globale, les aides financières [...] ne contribueraient à terme qu'à aggraver la dette publique », estime l'association.
ERB demande également une « indispensable accélération à la mise en œuvre » des décisions du Grenelle de l'environnement, notamment concernant « la réduction de l'usage des pesticides et le développement des surfaces en agriculture biologique ». Ces engagements prévoient de réduire de 50% les pesticides d'ici à 2018 et de porter à 20% les surfaces en bio d'ici à 2020 (3,5% en 2012).
Enfin, ERB évoque « la politique de l'autruche à laquelle s'est livrée, non pas seulement la Bretagne mais toute la France, face à la pollution des eaux par les nitrates », entraînant une mise en cause du pays devant la Cour européenne de justice.
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mardi 11 septembre 2012 - 09h07
Le bio c'est bien, mais si on ne fait que cela on va crever de faim car la production (en céréales notamment) est minable. Si on veut voir le blé à 500 euros la tonne en conventionnel à cause de la pénurie qui en découlera, c'est ce qu'il faut faire. Sans compter les problèmes sanitaires que l'on "planque" actuellement ergot de seigle et mycotoxines entr'autres). Ceci dit, le bio peut être une bonne niche pour certains produits, mais ce ne peut être qu'une opportunité commerciale; en aucun ca