Denis Verdier, président de la CCVF (Confédération des coopératives vinicoles de France), a dressé le 8 juin 2010 un constat alarmant de la situation viticole française. A quelques semaines du congrès annuel de la coopération viticole qui se tiendra au début de juillet près de Vichy, le président des caves coopératives est « remonté contre l’OCM » mais « satisfait du projet de loi d’orientation agricole », la LMA.
« Malgré trois années de récoltes faibles en volumes, les cours ne rémunèrent toujours pas la production », a déclaré le président Denis Verdier à la presse. Selon lui, la réforme de l’OCM est un échec.
« Nous avons été victimes d’un marché de dupes. On nous a abaissé, voire retiré certaines aides comme celles pour les prestations viniques, celles pour l’utilisation des moûts concentrés rectifiés, celles pour la régulation du marché. En échange, on nous a dit que Bruxelles allait nous aider pour développer nos entreprises, pour investir, etc. », a constaté D. Verdier.
« Or, l’afflux des demandes sur l’aide à l’investissement dans les chais dépasse l’enveloppe prévue. Au final, certains projets risquent de ne pas être financés », a-t-il déploré.
Et de conclure : « Sur ce dossier, l’expertise de l’Etat a été nulle. »
Très remonté sur la politique libérale prônée par Bruxelles, Denis Verdier compte notamment remettre sur la table avec ses collègues du sud de l’Europe, Espagne et Italie, le sujet de l’aide à l’enrichissement en moût concentré, appelée à disparaître en 2012.
En revanche, le président de la coopération française est satisfait du projet de loi de modernisation agricole, qu’il trouve ambitieuse, notamment sur l’idée d’un observatoire des marges.