Il faut réguler la production dans les AOC. Pour la Cnaoc, la Confédération des syndicats d’AOC viticoles et la Cnaol, son homologue pour les appellations laitières, c’est impératif. Le 8 juin 2010, les deux organisations ont lancé « l’appel d’Angers » lors du congrès de la Cnaoc qui a eu lieu dans cette ville du Maine-et-Loire.
Elles « exhortent les pouvoirs publics nationaux et communautaires à mettre en place des instruments de régulation de la production pour ces filières de qualité et pour la viticulture dans son ensemble », vins sans indication géographique compris.
Elles ont invité tous les congressistes à signer leur appel qu’elles vont faire circuler dans les régions. Concrètement, la Cnaoc veut préserver le système des droits de plantation qui interdit de planter de la vigne sans autorisation.
La Cnaol veut que ses ODG puissent continuer à définir les volumes de lait qui peuvent être mis en œuvre en fonction des perspectives de vente comme le font déjà les syndicats du comté ou du roquefort.
Lors du congrès, Guénola Manguy, représentante du ministre de l’Agriculture, a affirmé que celui-ci allait prendre son bâton de pèlerin pour convaincre ses pairs des autres pays européens. Mais la route sera longue pour obtenir le maintien du système des droits dont la fin est programmée pour 2015.
Un intervenant a expliqué aux congressistes que les pays viticoles n’ont pas la majorité qualifiée au Conseil des ministres européens. Il faudra donc convaincre des pays non producteurs de la nécessité de préserver ce système qui empêche de planter librement de la vigne au sein de l’Union européenne. Lourde tâche.
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