L'Etat brésilien va augmenter de 8 % par rapport à l'an dernier les crédits qu'il accorde au secteur agricole. Pour 2010-2011, leur montant global sera de 100 milliards de reals (environ 44,9 milliards d'euros), soit près de quatre fois plus qu'en 2003-2004, a annoncé, lundi, le président Luiz Inácio Lula da Silva.
Les trois quarts de ces crédits (75,6 milliards de reals) seront accordés à des producteurs, par l'intermédiaire de leur banque, pour financer les dépenses jusqu'à la vente des récoltes. Ce montant est en progression de 14 % par rapport à 2009-2010.
Le gouvernement brésilien veut également aider les producteurs à investir, notamment dans des installations de stockage sur leur exploitation. Le montant des prêts sera de 18 milliards de reals en 2010-2011. L'Etat souhaite ainsi pallier un manque de capacité de stockage et aider les agriculteurs à vendre leur récolte au moment le plus propice.
Le Brésil veut en outre favoriser des projets plus respectueux de l'environnement. Le financement sera de 2 milliards de reals pour des initiatives qui encouragent les pratiques agronomiques qui préservent l'environnement.
Le pays veut aussi aider la filière de l'éthanol à augmenter ses capacités de stockage. Le secteur souhaite ainsi pouvoir créer des stocks tampons et atténuer les effets de la fluctuation du marché.
Le président Lula a souligné lundi le rôle crucial de ces financements pour assurer la croissance soutenue de l'agriculture brésilienne. Il s'est également montré confiant dans la capacité du pays à produire encore beaucoup plus.
Il affirmé que son pays, qui dispose d'une grande quantité de terres arables, est en mesure de répondre à la demande alimentaire croissante dans le monde. Il a également estimé que face à la concurrence international, le Brésil doit encore être plus « professionnel et productif ».
Le Brésil est le principal exportateur mondial d'éthanol, de viande bovine, de volaille, ou encore de café et de sucre.